Les solutions libres transforment l'industrie des centres de données


Édition du 03 Mai 2014

Les solutions libres transforment l'industrie des centres de données


Édition du 03 Mai 2014

« Pour arriver à être sur un pied d’égalité avec Microsoft et Amazon, c’était essentiel de se joindre à OpenStack », explique Éric Chouinard, qui était chef de la direction d’iWeb lorsque l’entreprise a adopté OpenStack en 2013.

Série 2 de 6. Au Québec, il fait froid et l'électricité coule à flots. Autant d'attraits majeurs pour l'implantation de centres de données informatiques. Portrait en six volets de cette industrie en croissance.

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Les centres de données ne sont plus des cavernes d'Ali Baba pleines de merveilles technologiques gardées secrètes. À l'exception de quelques acteurs comme Google et Amazon, de plus en plus d'entreprises technos partagent leur savoir-faire en matière de centres de données. C'est notamment le cas d'IBM, de Facebook et de Goldman Sachs, qui misent sur des solutions ouvertes comme OpenStack ou Open Compute Project (OCP) pour bâtir leurs centres de données.

«Pour arriver à être sur un pied d'égalité avec Microsoft et Amazon, c'était essentiel de se joindre à OpenStack», explique Éric Chouinard, qui était chef de la direction de l'hébergeur iWeb lorsque l'entreprise a adopté OpenStack en 2013. Depuis, iWeb a été acquise par l'américaine Internap, dans un contexte où la consolidation semblait incontournable pour faire face à Amazon.

Créée en 2010 par l'hébergeur américain Rackspace et la NASA, OpenStack est un ensemble de logiciels libres d'automatisation de centres de données. Grâce à eux, IBM, Rackspace et Internap, entre autres, peuvent offrir à leurs clients des services d'hébergement en nuage similaires à ceux qu'offre Amazon.

«Ma perception, c'est que l'industrie était effrayée par la croissance d'Amazon et, comme ils n'avaient pas d'offre d'hébergement en nuage, ils ont sauté dans le bateau de sauvetage d'OpenStack. Ce n'était pas parce qu'il s'agissait d'une technologie géniale, mais parce qu'ils savaient qu'ils avaient plus de chance de réussir en alliant leurs forces», explique Ian Rae, pdg de CloudOps, une entreprise montréalaise spécialisée dans l'informatique en nuage.

La solution libre, qui a fait beaucoup d'adeptes depuis, a l'avantage d'offrir une compatibilité entre les différents centres de données basés sur OpenStack. «Amazon reste un environnement fermé, alors que plusieurs fournisseurs peuvent supporter ce qui a été développé pour OpenStack», explique Christian Primeau, président d'iWeb et vice-président responsable des services d'hébergement en nuage chez Internap.

Un joker nommé Facebook

Introduit par Facebook en 2011, l'Open Compute Project est au matériel ce qu'OpenStack est au logiciel. En rendant publics des plans détaillés d'un de ses centres de données, Facebook a adopté une stratégie opposée à celle d'Amazon et de Google, qui ont toujours bâti leurs centres de données respectifs dans le plus grand secret.

Il faut dire que ces géants bénéficient d'économies d'échelle uniques. Google, par exemple, serait le cinquième fabricant de serveurs en importance dans le monde, même si elle n'en fabrique que pour ses propres besoins.

Depuis 2011, plusieurs poids lourds se sont joints à l'OCP, de Rackspace à IBM en passant par Microsoft. «De gros joueurs comme Facebook et Goldman Sachs se sont réunis pour dire aux fournisseurs qu'ils n'achèteraient pas leurs produits à moins que ceux-ci ne se conforment à leurs spécifications, explique Ian Rae. Leur but était de transformer les équipements de centre de données en commodités [produits de base] interchangeables.»

Grâce à l'OCP, les plus petits acteurs bénéficient d'un pouvoir de négociation accru avec leurs fournisseurs. Ils peuvent de plus construire des centres de données très efficaces avec des ressources limitées. «Réinventer la roue, c'est stupide, explique Éric Mateu, pdg de Vert.com, une entreprise montréalaise qui conçoit des centres de données préfabriqués. Ce sont des spécifications [celles de l'OCP] qu'on reprendra, qu'on adaptera, puis qu'on peaufinera.»

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