Le Panier bleu lance son site transactionnel

Publié le 05/10/2022 à 12:46, mis à jour le 05/10/2022 à 18:06

Le Panier bleu lance son site transactionnel

Publié le 05/10/2022 à 12:46, mis à jour le 05/10/2022 à 18:06

Par La Presse Canadienne

Seulement 14% des Québécois auraient utilisé le Panier bleu, selon un sondage de NETendances dévoilé en mars. Un peu moins de la moitié des répondants, soit 46%, ont dit qu’ils utiliseraient l’outil une fois qu’il aura un volet transactionnel. (Photo: 123RF)

Deux ans après sa création au début de la pandémie, il est maintenant possible de faire ses achats sur le Panier bleu.

Le site transactionnel accueille maintenant 125 marchands québécois et affiche près de 40 000 produits. «On veut ajouter des marchands chaque semaine d’ici Noël pour se rendre à 300-400 pour la fin novembre», explique le directeur général du Panier bleu, Alain Dumas, en entrevue.

Sur le site, on peut lire qu’il s’agit d’une version «bêta». La plateforme est toutefois fonctionnelle, assure M. Dumas. «On voulait que les gens comprennent que l’on continue à être en évolution pour la période des fêtes. […] Les gens peuvent faire une transaction. Ils peuvent payer. Ils peuvent se créer un compte. Les transactions standards d’une place de commerce sont fonctionnelles», précise-t-il.

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À moyen terme, le Panier bleu veut continuer à accueillir d’autres marchands. M. Dumas invite les commerçants qui veulent joindre la plateforme à partir de janvier 2023 à entamer les démarches dès maintenant. L’objectif est d’atteindre environ 1000 marchands aux alentours de la fin de l’année 2023.

L’entreprise espère faire des apprentissages sur le comportement des consommateurs au cours de la période des Fêtes. Par exemple, l’option cueillette en magasin sera possible chez certains marchands. On surveillera de près l’intérêt pour cette option à une date rapprochée de Noël, moment où certains consommateurs craignent de ne pas recevoir leur colis à temps, explique M. Dumas.

Il est également possible de filtrer les résultats d’une recherche par région administrative. À mesure que le nombre de marchands augmentera, le Panier bleu pourrait développer un filtre de proximité géographique encore plus précis.

Le Panier bleu avait déjà fait connaître ses intentions en juin dernier. Il avait annoncé qu’il devenait une entreprise privée et qu’il lancerait un site transactionnel avant la période des Fêtes 2022 pour permettre aux entreprises québécoises de concurrencer Amazon sur ses terres.

L’entreprise compte quatre actionnaires: Investissement Québec, le Fonds de solidarité FTQ, le Mouvement Desjardins et Lightspeed. Aucun des partenaires ne détient une participation majoritaire.

Un coup de pouce numérique

La mission du Panier bleu permettra d’aider des marchands qui veulent être plus concurrentiels sur le web, souligne M. Dumas. «Je vais vous donner un exemple. On a un marchand qui s’est branché sur Le Panier bleu et on s’est rendu compte que ses descriptions de produits étaient vraiment mauvaises, ce qui faisait qu’il était mal indexé dans les engins de recherche. On l’a accompagné afin qu’il améliore ses descriptions. Ça a amélioré son indexation au Panier bleu, mais aussi à l’extérieur [autre site web].»

Pour vendre sur le Panier bleu, les commerçants devront avoir leur siège social au Québec. Les détaillants étrangers, mais dont 75% des magasins au Québec sont détenus par des franchisés locaux, auront aussi accès à la plateforme. Les articles vendus devront également être entreposés au Québec au moment de la vente.

Reste à voir si les consommateurs voudront donner une deuxième chance au Panier bleu qui avait reçu un accueil mitigéen raison de l’absence de plateforme transactionnelle. Initialement, le site transactionnel était attendu pour les Fêtes 2021.

Seulement 14% des Québécois auraient utilisé le Panier bleu avant qu’il ne soit possible d’y faire des achats, selon un sondage de NETendances dévoilé en mars. Un peu moins de la moitié des répondants, soit 46%, ont dit qu’ils utiliseraient l’outil une fois qu’il aura un volet transactionnel.

«Plus il va y avoir d’offres de commerçants et de produits québécois sur le web, plus il va y avoir de chance que les consommateurs soient interpellés par ça, estime M. Dumas. En ajoutant un joueur, on ajoute encore plus de présence pour les commerçants.»

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