Les PME québécoises plus nombreuses à avoir un professionnel de la paie

Publié le 14/03/2024 à 07:30

Les PME québécoises plus nombreuses à avoir un professionnel de la paie

Publié le 14/03/2024 à 07:30

Par Emmanuel Martinez

«Le système de paie est plus complexe au Québec», affirme Peter Tzanetakis, président de l'Institut national de la paie. (Photo: l'Institut national de la paie)

Les PME québécoises sont plus susceptibles que celles des autres provinces d’avoir un professionnel accrédité en paie, selon un sondage de l’Institut national de la paie dévoilé mardi.

Environ 40% des propriétaires et dirigeants de petites entreprises du Québec interrogés ont affirmé que le ou les employés qui s’occupent de la paie dans leur organisation détiennent une accréditation professionnelle. C’est la plus forte proportion au pays. En Colombie-Britannique, 38% des dirigeants ont répondu la même chose contre 32% en Ontario, ainsi que dans les provinces de l’Atlantique. Au niveau national, un tiers des répondants ont indiqué qu’ils disposaient d’un professionnel de la paie accrédité parmi leur personnel. Cette proportion grimpe à 59% pour les entreprises de 50 à 99 salariés.

«Ceci montre que les petites entreprises québécoises accordent plus d’importance à cette question qu’ailleurs, affirme en entrevue Peter Tzanetakis, président de l’Institut national de la paie. Cette différence s’explique probablement parce que le système de paie est plus complexe au Québec. Les compagnies québécoises ont des obligations fiscales envers le fédéral et la province. Parfois, il y a de l’harmonisation entre les deux ordres de gouvernement, mais ce n’est souvent pas le cas.»  

Tranquillité d’esprit

L’Institut national de la paie souligne qu’un service de paie fiable est essentiel pour l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre. Les PME semblent conscientes de l’importance de payer leurs employés avec exactitude et à temps, puisque 99% d’entre elles au Québec ainsi qu’ailleurs au pays estiment que ces deux critères sont cruciaux.

«Les pratiques professionnelles en matière de paie peuvent être différentes selon les organisations, en fonction de leur taille. Pour les petites entreprises, cela peut impliquer d’utiliser des logiciels éprouvés ainsi que des outils en ligne, d’embaucher un comptable qualifié ou de sous-traiter la paie à un fournisseur de confiance», note Peter Tzanetakis.

Même si elles sont celles qui ont le plus recours à un professionnel accrédité en matière de paie, les PME québécoises sont paradoxalement plus inquiètes que la moyenne par rapport à cette question. Seulement 57% des propriétaires et dirigeants du Québec soutenaient être absolument convaincus que les pratiques actuelles de leur organisation répondaient à toutes les exigences réglementaires et de conformité, contrairement à une moyenne nationale de 64%. Encore une fois, cette différence peut s’expliquer par le fait que les lois et normes sont plus complexes au Québec qu’ailleurs.

Parmi les PME qui emploient un professionnel désigné, 73% déclarent que cela leur apporte une grande tranquillité d’esprit.

Selon Peter Tzanetakis, il y a un avantage à détenir cette expertise, car il estime que les lois et les normes changent chaque année.

Ce coup de sonde a été mené grâce au Forum Angus Reid pour l’Institut national de la paie du 29 janvier au 2 février 2024 auprès de 507 petites entreprises canadiennes comptant 99 employés rémunérés ou moins.

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