Un survivant de l'époque glorieuse de l'industrie du meuble

Publié le 13/08/2009 à 12:51

Un survivant de l'époque glorieuse de l'industrie du meuble

Publié le 13/08/2009 à 12:51

Par lesaffaires.com

Malgré les nombreux obstacles qu'il a rencontrés, le rembourreur de 83 ans conserve le goût de l'entrepreneuriat.


Malgré les nombreux obstacles qu'il a rencontrés, le rembourreur de 83 ans conserve le goût de l'entrepreneuriat.

Alors que les adeptes de " Liberté 55 " travaillent leur jeu sur le terrain de golf, des entrepreneurs rentrent encore au bureau régulièrement. Ils ont des étincelles dans les yeux lorsqu'ils parlent de leur entreprise. Et ils sont âgés de 75, 80 ans, ou même plus ! Qu'est-ce qui peut les faire courir encore ? Nous vous présentons des portraits de passionnés. Cette semaine, Raymond Piché, de Mobilier Flirt.

En dépit de tous les obstacles qui se sont dressés sur sa route, Raymond Piché, 83 ans, est encore dans les affaires. Et si sa santé le lui permet, il le sera encore quelques années.

Orphelin de mère à quatre ans, élevé par son grand-père, propriétaire de plusieurs entreprises, victime d'une faillite, rescapé d'un grave accident de la route, marié à une femme qui a survécu à deux cancers et quatre pontages... la vie du rembourreur de Victoriaville n'a jamais été un long fleuve tranquille.

" Qu'est-ce qui peut bien vous intéresser dans un vieil homme comme moi ? " demande M. Piché d'entrée de jeu, assis dans la cuisine du petit atelier de rembourrage, Mobilier Flirt, qu'il a mis sur pied avec ses fils Raymond et Jacques en 1987.

" Savoir ce qui vous attire encore quotidiennement à l'atelier ", lui répondons-nous. " Je suis encore actionnaire et je préfère venir faire un tour ici que d'aller jouer au golf. Quand tu joues mal, le golf, c'est stressant ! ". " Et puis, j'ai été élevé là-dedans : mon père et mon grand-père fabriquaient des matelas, ajoute-t-il. J'aime bien aussi rencontrer des clients. "

Une industrie difficile

Le métier d'entrepreneur a permis à M. Piché de faire vivre sa famille confortablement, mais il n'a pas toujours été facile.

L'industrie du meuble a fait la renommée des Bois-Francs (Victoriaville, Daveluyville, Plessisville, Princeville) à partir des années 1920, avant d'amorcer un déclin dans les années 1970. M. Piché est l'un des rares survivants de cette époque révolue.

" L'arrivée de la télévision dans les années 1950 a constitué une mine d'or pour les fabricants de fauteuils rembourrés ", rappelle M. Piché, qui employait alors 80 travailleurs (par rapport à quatre actuellement) produisant un millier de fauteuils par semaine.

" Le meuble est un secteur très difficile et j'aimerais que mes fils réussissent. Je leur donne des conseils et mets la main à la pâte. Je pense que mon expérience peut leur servir. "

Lorsque nous l'avons rencontré, M. Piché venait de terminer le dessin d'un patron et prévoyait le tailler et le coudre.

Un entrepreneur-né

En 1943, Raymond Piché s'associe à son père, Roméo. En 1952, il fonde avec un associé Victoriaville Upholstering, qu'il vend en 1972. Après avoir travaillé deux ans chez Bombardier, il revient à Victoriaville pour acheter Royal Chesterfield et fonder Sièges Victoriaville. La récession du début des années 1980 l'oblige à fermer boutique.

En 1987, il crée Mobilier Flirt avec ses deux fils. Et en 2004, à l'âge de 78 ans, il obtient son premier brevet en carrière pour un fauteuil inclinable à billes.

À part le travail, M. Piché aime bien jouer aux cartes. " Depuis que je me suis marié, il y a 58 ans, chaque vendredi soir nous nous rendons à Princeville, à la maison familiale de ma femme, qui a eu neuf frères et soeurs, pour jouer au shanghai. Les hommes d'un bord, les femmes de l'autre. " Dans son jeune temps, il a participé à un camp d'entraînement de l'équipe de baseball les Royaux de Montréal. Il a aussi suivi des cours de samba pendant 10 ans.

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