Un orienteur peut aussi être utile à la retraite !

Publié le 15/05/2010 à 00:00

Un orienteur peut aussi être utile à la retraite !

Publié le 15/05/2010 à 00:00

Quand les gens se demandent comment ils occuperont leur retraite, ils pensent souvent au bénévolat. Mais cela est loin d'être la seule option : plusieurs employeurs sont prêts à embaucher des personnes à la retraite à temps partiel.

Quand il s'agit d'entreprendre une nouvelle carrière à 50 ou 60 ans, très peu de gens consultent un conseiller d'orientation. " Les orienteurs sont fortement rattachés au milieu scolaire. L'idée ne vient pas aux gens d'y recourir pour une transition de carrière ou pour savoir comment occuper leur retraite ", dit France Moïse, conseillère d'orientation chez Paiement Cousineau & Associés, une des sociétés-conseils qui emploie le plus grand nombre de ces professionnels au Québec, soit huit.

" Nous recevons plusieurs personnes qui ont été mises à la retraite prématurément et qui n'étaient pas prêtes pour cela ", dit Mme Moïse, 60 ans, qui est membre de l'Ordre des conseillers et conseillères d'orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec depuis trois ans. " Au lieu de leur dire d'aller faire du bénévolat, on leur fait passer des tests pour savoir ce qu'ils aiment, on s'assure qu'il y a une demande dans ce domaine et on les aide à trouver un emploi à temps plein ou partiel. " Je leur dis : Si vous avez envie de faire du bénévolat, faites-le, mais faites-vous payer ! Plusieurs n'ont pas besoin de ces revenus pour vivre; ces personnes veulent seulement rencontrer du monde et se sentir utiles en faisant profiter les autres de leurs compétences. "

Le tarif horaire d'un conseiller d'orientation est de 80 $. Voici l'histoire de trois retraités qui sont revenus sur le marché du travail.

Pas question d'arrêter à 75 ans

Huguette Diotte travaillait depuis neuf ans pour la Fondation québécoise de la déficience intellectuelle quand elle a été licenciée, en avril 2009... à 74 ans. Un bel âge pour prendre sa retraite, pensez-vous ? Pas pour elle, en tout cas ! " Je suis veuve depuis 12 ans, mes enfants ont quitté la maison et en banlieue, c'est bien tranquille. Travailler me permet de rencontrer du monde et de me désennuyer ", raconte-t-elle.

Mme Diotte vit seule dans sa grande maison de 10 pièces, à Boucherville, mais elle vient de la vendre. " J'ai été opérée au genou il y a deux ans et ça me limite un peu. Et puis, je suis fatiguée d'entretenir mon jardin. "

Pas question pour elle d'aller dans une résidence pour personnes âgées. " Les personnes âgées en marchettes, ça me démoralise ! " Chez l'orienteur, elle a passé des tests. Elle a suivi un cours de préretraite, et devrait suivre un cours d'anglais cet automne, question d'améliorer son employabilité. Elle a un bon revenu, mais un petit supplément de revenu lui permet de voyager, ce qu'elle adore. " J'aime bien aller voir des spectacles à Las Vegas, confie-t-elle. J'ai vu le spectacle de Céline Dion à deux reprises. "

Mme Diotte, qui conduit encore son auto, accepterait volontiers une tâche administrative de deux ou trois jours par semaine. À condition que ce ne soit pas dans la vente.

Un malheur qui a bien tourné

Jacques Cardinal a travaillé 38 ans à l'hippodrome Blue Bonnet/Attractions hippiques, qui a fait faillite en janvier dernier. Il était superviseur des activités. Pas facile de retrouver un emploi à 55 ans quand on a pas fini son secondaire. Chez l'orienteur, on lui a fait passer des tests. Ainsi, il a appris à connaître ses compétences et à cerner ses préférences.

" J'étais intéressé par un poste de chauffeur d'autobus. On m'a dit qu'il y avait de la demande pour cela ", a dit M. Cardinal, de Saint-Léonard. Qu'il y ait une demande, c'est-à-dire une chance raisonnable de se trouver un emploi, est une condition pour qu'Emploi-Québec défraie le coût de la formation.

Après avoir passé des tests d'aptitude liés au poste de chauffeur d'autobus, M. Cardinal a terminé sa formation académique et obtenu une équivalence de secondaire cinq. Il commencera en septembre prochain son cours de chauffeur d'autobus, qui lui aurait coûté 2 800 $.

" Travailler les fins de semaine, je n'ai aucun problème avec cela. C'est pourquoi j'ai l'intention de travailler au moins jusqu'à 65 ans ", affirme M. Cardinal qui, même après 38 ans de loyaux services, n'a droit à aucune prestation de retraite de son ex-employeur.

Les voyages attendront

Danielle Léveillé a trouvé très difficile d'être licenciée d'Attractions hippiques à 58 ans, après 31 ans de services. " Il faut être fait fort pour traverser cela ! "

Sans aucune prestation de retraite de son employeur, il n'était pas question de cesser de travailler. Les tests réalisés chez l'orienteur ont révélé qu'elle avait des lacunes en informatique. " On m'a référé à Emploi-Québec, qui m'a offert un cours de huit semaines ", raconte Mme Léveillé, de Boucherville.

Grâce à cette formation et aux trois modules de formation additionnelle d'une durée de deux mois, le Centre régional de reconnaissance des compétences lui décernera l'équivalent d'un diplôme d'études professionnelles en comptabilité. Recourir aux services d'un orienteur a été une bonne décision, dit Mme Léveillé.

Elle est présentement sur une liste d'attente pour ses cours. Ensuite, elle enverra son curriculum vitæ aux employeurs qui l'intéressent. " Je veux travailler jusqu'à 65 ans, même si mon mari est déjà à la retraite. Nos projets de voyages attendront ! "

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