Extrait de livre: Brillez au bureau!

Publié le 17/04/2015 à 14:55

Extrait de livre: Brillez au bureau!

Publié le 17/04/2015 à 14:55

Par Les Affaires

Saviez-vous que: les gens mentent 5 fois plus par courriel qu'en personne; les salaires augmentent au sein d'une compagnie quand la femme du PDG accouche d'une fille; la semaine où vous recevez un bonus, vous aurez plus de risques de mourir; une équipe de 2 personnes est plus efficace qu'une équipe de 4; se pencher vers l'arrière donne l'impression qu'une tâche est plus facile.

Si ces cinq affirmations piquent votre curiosité, hâtez-vous de découvrir les autres trouvailles rassemblées par les experts de la Harvard Business Review. Ces 150 capsules vous feront sourire, réfléchir et assureront de captiver votre auditoire. Telles une arme secrète, elles vous transformeront en superhéros, tant dans les 5 à 7 qu'au bureau !

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EXTRAIT:

L’heure est venue pour moi de me confesser : j’aime la statistique. Plus que ça, je l’adore, je craque pour elle, je m’incline devant elle. Pourquoi ? Parce qu’elle m’éclaire sur ce que j’ignorais jusque-là. Parce qu’elle me montre la réalité sous un tout nouveau jour. Oui, parce qu’elle illumine mon quotidien. Prenons un exemple très simple. J’ai longtemps cru que les champions de tennis étaient aujourd’hui ceux qui avaient le service le plus fracassant. J’en étais si convaincu que j’avais fini par arrêter de regarder les matchs de Roland-Garros et autres Wimbledon, tant il me semblait qu’ils se résumaient à deux ou trois échanges après un service digne d’un coup de canon.

Puis, je suis récemment tombé sur une étude de Dianne Cook, professeure de statistique à l’Université d’État de l’Iowa (États-Unis), assistée de deux de ses étudiantes, Sarah Budrus et Susan VanderPlas. Celles-ci ont regardé si, d’un point de vue statistique, il y avait une différence notable entre les joueurs qui parvenaient aux quarts de finale des tournois du Grand Chelem et les autres. Le plus beau, c’est qu’elles en ont trouvé une.

Laquelle ? Non, ce n’est pas la puissance du service, mais l’efficacité à retourner le service de l’adversaire. C’est-à-dire que les champions ne sont pas ceux qui ont le meilleur service, mais ceux qui ont le meilleur retour de service. Car c’est ça, et seulement ça, qui leur permet d’empocher la victoire.

Depuis que je sais cela, mon regard a changé sur le tennis, et j’ai trouvé un nouveau plaisir à regarder les parties du Grand Chelem. Je vibre désormais davantage pour le receveur que pour le serveur. Et je savoure la manière des champions d’anticiper – et même de forcer – le service de l’adversaire. Du grand art, croyez-moi !

Bon. Le tennis, c’est bien, mais c’est tout de même anecdotique par rapport aux prodiges méconnus de la statistique. Ainsi, avez-vous déjà entendu parler de Florence Nightingale ? J’imagine que non, et pourtant il s’agit d’une héroïne des temps modernes. Florence Nightingale était une infirmière britannique qui avait été dépêchée, en 1854, à la caserne Selimiye à Scutari, un district de la ville d’Istanbul, en Turquie, à l’occasion de la guerre de Crimée. Passionnée de statistique, elle avait été frappée par la quantité exorbitante de décès survenus à l’hôpital militaire et avait entrepris de répertorier toutes les causes de ceux-ci. Résultat ? Elle a découvert que les patients trouvaient la mort dix fois plus en raison de maladies – typhus, dysenterie, etc. – que de blessures reçues au combat. C’était que les conditions sanitaires de l’hôpital étaient déplorables, et même – ce que tout le monde ignorait – fatales. À la suite du rapport de l’infirmière statisticienne, les égouts et la ventilation ont été nettoyés, si bien que le taux de décès a chuté du jour au lendemain. Mieux, la Grande-Bretagne a par la suite entrepris d’assainir l’ensemble de ses hôpitaux, et obtenu un succès tout aussi spectaculaire.

Autrement dit, la statistique peut sauver des vies. Rien de moins. Allons plus loin, je peux vous dire qu’elle est capable de changer votre vie. Je l’ai saisi le jour où j’ai rencontré Nate Silver, vous savez, ce statisticien qui a réussi le tour de force de prédire avec une précision phénoménale les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2012 pour chacun des 50 États, après avoir obtenu une fiche presque parfaite (49 États sur 50) lors de l’élection de 2008.

Nous nous sommes croisés à Montréal, lors d’un événement organisé par l’American Statistical Association (ASA). Là, il m’a glissé une phrase qui m’est restée en mémoire : « La beauté de la statistique réside dans son impartialité ». De fait, elle est sans état d’âme pour les idées reçues, les opinions subjectives et les raisonnements oiseux. Elle les pulvérise sans pitié, mais aussi sans méchanceté aucune. En toute équité. Du coup, elle nous permet de réfléchir à partir de meilleures données, et nous amène à prendre de meilleures décisions. Et ce, dans n’importe quel domaine de la vie courante : au travail, en famille, etc. Pour vous en convaincre, je ne vois rien de mieux que le livre que vous avez en mains. Andrew O’Connell, journaliste à la Harvard Business Review, y présente avec brio la substantifique moelle d’études scientifiques à même de faire vaciller nos croyances erronées les plus viscérales.

Tenez, imaginons que demain, au bureau, vous deviez boucler un dossier de toute urgence, disons en une matinée. Un dossier pas trop compliqué, mais tout de même assez complexe pour avoir besoin de travailler en équipe. Quelle est la meilleure façon de s’y prendre, d’après vous ?

L’idéal est de créer un binôme, c’est-à-dire de demander à un collègue de vous épauler. Et surtout pas de faire appel aux services de plus de personnes. En effet, une étude a été menée par trois professeurs de management américains – Bradley Staats, de l’École de commerce Kenan-Flagler de l’Université de Caroline du Nord ; Katherine Milkman, de la Wharton School ; et Craig Fox, de l’École de management Anderson de l’Université de Californie à Los Angeles –, montrant qu’on est en général plus efficace à deux qu’à quatre.

Il a été ainsi demandé à des volontaires d’assembler 50 pièces de Lego pour former un visage humain. Les participants évoluaient soit en équipe de deux, soit en équipe de quatre. Résultat ? Les binômes y parvenaient en moyenne en 36 minutes, alors que cela prenit 52 minutes aux autres. Un écart considérable.

Ce n’est pas tout ! Les trois chercheurs ont également découvert que les équipes de quatre étaient moins motivées et moins bien coordonnées que les binômes. Et comme si ça ne suffisait pas, les conflits étaient nettement plus nombreux au sein des équipes de quatre.

Voilà pourquoi j’aime la statistique. Et voilà surtout pourquoi j’espère du fond du coeur que ce livre vous ouvrira, à vous aussi, les portes d’une toute nouvelle perception de votre quotidien.

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