Entrevue: Tal Ben-Shahar, professeur et auteur

Publié le 04/02/2012 à 00:00, mis à jour le 20/03/2014 à 15:44

Entrevue: Tal Ben-Shahar, professeur et auteur

Publié le 04/02/2012 à 00:00, mis à jour le 20/03/2014 à 15:44

Par Diane Bérard

Tal Ben-Shahar, professeur et auteur

On le surnomme «le professeur bonheur». Tal Ben-Shahar enseigne la psychologie positive aux gestionnaires en Israël. Longtemps professeur à Harvard, il est l'auteur de L'apprentissage de l'imperfection, traduit en 25 langues. Je l'ai rencontré à New York.

DIANE BÉRARD - Comment les entreprises peuvent-elles améliorer leur performance en se concentrant sur ce qui va bien plutôt que sur ce qui ne tourne pas rond ?

TAL BEN-SHAHAR - Les questions que vous posez définissent la réalité. Changez vos questions, vous changerez votre réalité. Ne demandez pas «pourquoi ce projet a échoué». Demandez plutôt «pourquoi cet autre projet a réussi». Il est plus efficace d'accroître ce qui va bien que de tenter de réduire ce qui va mal. Il faudrait le dire aux consultants qu'on paie le gros prix pour mettre en lumière tout ce qui cloche dans notre organisation.

D.B. - Pouvez-vous donner un exemple d'une organisation qui s'est concentrée sur ce qui fonctionne ?

T.B-S. - Parlons de l'aide aux pays pauvres. Pendant des décennies, on s'est demandé : «Pourquoi les enfants pauvres ne réussissent-ils pas ?». Ces recherches n'ont pas mené bien loin. Tout le monde tournait en rond et le sort des enfants pauvres ne s'améliorait guère. Puis, on a renversé la question : «Pourquoi certains enfants pauvres réussissent-ils, malgré tout ?». La réponse : parce qu'ils sont résilients. Cette fois, on tenait quelque chose. On s'est mis à étudier la résilience, à montrer aux enfants de quartiers défavorisés à se donner des buts ; on a découvert l'importance d'avoir des modèles, de cultiver l'optimisme. Vous savez, l'optimisme, ça s'apprend. Cela s'applique autant à un enfant né dans un milieu défavorisé qu'au pdg d'une grande organisation.

D.B. - Vous évoquez beaucoup l'influence du bonheur sur la performance des entreprises. Expliquez-nous.

T.B-S. - Plus un employé ressent d'émotions positives au travail, plus il est productif. Le succès crée un état de contentement temporaire. Mais le bonheur, lui, mène au succès durable.

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