C’est la fin des évaluations de rendement traditionnelles… ou presque. (Photo: Amy Hirshi pour Unsplash)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.

RHÉVEIL-MATIN. La fin de l’année rime bien souvent avec évaluation de rendement. Or, cet exercice parfois anxiogène pour certains membres de votre équipe gagnerait en efficacité s’il était morcelé tout au long de l’année, affirme Judith Dignard, la cofondatrice de la Boîte Pac.

À cette revue de l’année se greffe chez la PME, qui accompagne des organisations dans leur transition vers la certification B Corp, des suivis trimestriels, mensuels et hebdomadaires, afin de faire le point sur l’évolution des projets de chaque employé, sur leur charge de travail et sur leur niveau satisfaction générale.

Ces fréquentes rencontres permettent aux gestionnaires et à leurs coéquipiers d’être sur la même longueur d’onde et d’éviter les mauvaises surprises qui peuvent survenir quand cet exercice n’est fait qu’une fois par année, assure l’experte. Sans compter qu’elles nourrissent les liens entre les individus, dit-elle en entrevue avec Les Affaires.

Si la consultante n’a pas de difficulté à convaincre ses clients des bienfaits de cette pratique, elle remarque néanmoins que la transition vers les évaluations en continu des employés peut donner quelques sueurs froides aux gestionnaires.

En effet, pour les dirigeants déjà débordés, l’idée d’ajouter de nouvelles réunions à l’horaire n’a rien de réjouissant, même si on en comprend les bénéfices.

C’est pourquoi avant d’adopter une cadence aussi importante que la Boîte Pac, Judith Dignard recommande de faire le tour de ses réunions habituelles afin d’identifier où et quand faire des économies de temps.

Le gestionnaire n’a pas toujours besoin d’assister aux rencontres opérationnelles, ou d’avoir la main sur les volants de tous les projets des membres de son équipe, souligne la consultante. En leur donnant un peu de lest, le leader retrouvera de précieuses minutes, et alimentera le sentiment d’autonomie à leurs employés.

Ensuite, des réunions mensuelles pourront être prévues avec chaque coéquipier afin de faire le point. La clé, c’est d’y aller par étape, conseille la cofondatrice de la Boîte Pac.

Des rencontres bien préparées

Avant chaque discussion, la gestionnaire envoie à ses convives la liste des éléments qu’elle souhaite aborder avec eux. Ceux-ci sont invités à faire de même. Ainsi, tous savent de quoi il sera question lors de l’échange, et pourront s’y préparer en conséquence.

Les rencontres hebdomadaires ne devraient pas durer plus d’une vingtaine de minutes, ajoute Judith Dignard. Et si l’échange semble vouloir s’éterniser sur un point en particulier, précise-t-elle, c’est qu’il y a matière à prévoir une autre réunion pour s’y consacrer.

Bien que ces changements apportés à l’organisation puissent paraître importants, concède l’experte, n’en demeure pas moins que les retombées seront encore plus grandes que les défis rencontrés.

L’objectif, après tout, n’est pas d’alourdir des horaires déjà bien remplis. C’est plutôt de régulièrement tâter le pouls des membres de son équipe, pour que dès l’apparition d’irritants, le gestionnaire et l’employé soient en mesure de corriger le tir.

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