7 clés pour réussir son premier rôle de gestion

Publié le 22/02/2010 à 16:44

7 clés pour réussir son premier rôle de gestion

Publié le 22/02/2010 à 16:44

Comment avoir du succès dans sa première expérience de gestionnaire? Il faut se préparer et surtout faire preuve d'ouverture. C'est ce qui ressort de la deuxième édition du colloque À vos postes! - mon premier rôle de gestion organisé par la Jeune chambre de commerce de Montréal et HEC Montréal.


Dans le cadre de cette activité, Alain Gosselin, professeur titulaire en ressources humaines à HEC Montréal, a présenté sept clés pour réussir un premier rôle de gestion.

1. Lors des transitions, abandonnez et apprenez
Un leader d'affaires traverse généralement deux ou trois virages importants au cours de sa carrière. Et demain, les leaders en prendront plutôt cinq à sept, selon M. Gosselin. Le premier virage important s'avère la première expérience en gestion, c'est-à-dire lorsqu'on commence à diriger des collègues. «C'est un virage fondamental. Demandez à des gestionnaires et constatez le temps qu'ils mettront à parler de leur première expérience en gestion. C'est souvent là qu'un gestionnaire se fait ou se défait», affirme le professeur.  

À chaque virage, le gestionnaire laissera quelque chose derrière lui, mais il continuera à apprendre. «Il faut profiter des virages pour se dire : «je suis en situation d'apprentissage». Avant de commencer à performer, il faut commencer par apprendre», soutient le directeur associé à la Formation des cadres et dirigeants à HEC Montréal. Selon lui, savoir déléguer est l'apprentissage le plus évident... et parfois le plus difficile.
 
2. Pour apprendre, sortez de votre zone de confort
Il y a trois façons d'apprendre, selon Alain Gosselin :
-Par essais et erreurs.
-En imitant les autres (on n'est donc pas obligé d'imiter les mêmes erreurs)
-En lisant, en suivant des cours et en allant chercher des connaissances.

Certains gestionnaires excellent dans les revirements de situation. Où et comment ont-ils appris à réagir? Selon M. Gosselin, 70 % ont appris par expérience, 20% par imitation et 10% par la formation. «C'est surtout par expérience que les gens apprennent. Et pour apprendre, il faut se mettre en zone de risque», affirme M. Gosselin.

3. La route est longue... faites-vous accompagner
Les gestionnaires qui réussissent ont la chance de compter sur un mentor, estime M. Gosselin. On fait appel à son mentor pour les questions plus fondamentales, comme l'orientation et le sens d'un parcours. Une autre personne importante dans la vie d'un gestionnaire en devenir est le coach, qui travaille sur une problématique précise.

Dans les deux cas, il est très rare que la «chimie prenne» lorsque le mentorat est imposé par l'entreprise...

4. Sollicitez du feedback.
Le feedback est la règle d'or que les gens oublient, soutient M. Gosselin. «Plus vous montez, moins vous recevez de feedback. Les gens vous disent ce que vous voulez entendre et généralement on tue le messager», affirme-t-il. «La seule option : sollicitez, demandez du feedback.» Le but est de réduire votre «angle mort», c'est-à-dire ce que vous ne savez pas.

5. Obtenez vos résultats à travers les autres.
Il s'agit d'un art extrêmement important : déléguer tout en donnant du feedback continu. «Les résultats viennent à travers cette capacité de faire travailler les gens pour vous», note le professeur. Très souvent, lorsqu'un gestionnaire rencontre un employé, il a tendance à monologuer, à dire «lève-toi et performe ». M. Gosselin insiste sur l'importance du message. Selon lui, le gestionnaire doit demander à l'employé ce qu'il a compris : «le truc est la responsabilisation et le respect de ses compétences.»

6. Attention à vos dérailleurs de succès.
Quand tout va bien, il est facile de perdre le contrôle et de déraper... Comment expliquer que des gens sur la voie du succès perdent le contrôle?

Selon M. Gosselin, certains traits de personnalité peuvent nuire au jeune gestionnaire. L'expert les a classés en trois catégories :
-Les comportements problématiques : ego surdimensionné, arrogance, instabilité émotive, isolement, déconnexion.
-Les compétences soft déficientes : peu d'écoute, peu de reconnaissance, ne fait pas confiance.
-La force qui devient une faiblesse : difficulté à s'adapter, fermeture à l'apprentissage, absence d'un feedback de qualité.

L'important est d'être à l'écoute et de veiller à ne pas laisser un de ces traits prendre le dessus!

7. Recherchez l'équilibre en tant que leader.
Plus vous grimpez les échelons comme gestionnaire, plus le leader en vous émergera, note M. Gosselin. Vous pouvez exercer votre leadership de trois façons : avec votre tête, avec votre cœur et avec courage.

Le leader avec une tête sait où il va, il a une vision, il peut proposer un plan pour y arriver et donner du sens. «Exercer son leadership avec sa tête c'est beaucoup ce qu'on enseigne aux HEC. Mais un leader qui fonctionne juste avec sa tête ne va pas loin», soutient M. Gosselin. Ainsi, un bon leader exerce également son leadership avec son cœur, en donnant du feedback par exemple et avec courage, notamment quand vient le temps de prendre des décisions difficiles. «Ce sont trois dimensions que les gens cherchent chez un leader. Essayez de travailler sur ces trois dimensions», affirme Alain Gosselin. 

 

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