Le Québec innove beaucoup dans l'organisation mais pas assez dans les technologies


Édition du 29 Mars 2014

Le Québec innove beaucoup dans l'organisation mais pas assez dans les technologies


Édition du 29 Mars 2014

Par Pierre Théroux

Changement de culture

Le Québec devra donc redoubler d'ardeur pour renverser la tendance et atteindre la cible fixée de 3 % d'investissement en recherche et développement, en pourcentage du PIB. Les entreprises devront mettre davantage l'épaule à la roue. D'autant que la baisse de la part du PIB consacrée à la R-D depuis dix ans s'explique en bonne partie par la diminution des investissements effectués par l'entreprise privée.

«Le Québec a grandement besoin de l'entreprise privée, et surtout de la PME. Il faut démystifier la recherche auprès des PME qui n'ont pas de tradition en matière de R-D ou qui imaginent les chercheurs dans leurs tours d'ivoire, tout en pensant qu'elles ne verront pas les résultats concrets de la recherche avant plusieurs années», fait valoir M. Quirion.

La part de l'entreprise privée dans l'ensemble de la R-D, tant au Canada qu'au Québec, est d'environ 50 %. Ce pourcentage est beaucoup moins élevé que dans des pays comme Israël, la Finlande ou la Corée du Sud, où la part du PIB consacrée à la R-D a été supérieure à 3,5 % de 2000 à 2010.

«La culture d'innovation est moins forte au Québec, comparativement aux États-Unis ou dans plusieurs pays du monde. Il faut changer les mentalités», reconnaît M. Legault.

Une politique de 3,7 G$

La nouvelle Politique nationale de la recherche et de l'innovation (PNRI), lancée il y a six mois par le gouvernement québécois, vise justement à rectifier le tir. Dotée d'une enveloppe de 3,7 milliards de dollars sur cinq ans, la Politique propose entre autres une aide financière et technique aux PME désireuses d'entreprendre le dépôt d'une première demande de brevet.

D'autres mesures touchent aussi la valorisation et le transfert des résultats de la recherche, de même que la prolongation et la bonification du crédit d'impôt à l'investissement. Des sommes sont également consacrées à rehausser de 10 % le budget consacré aux centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) et pour la mise en place de trois nouveaux centres.

«Les CCTT sont encore trop méconnus des PME qui peuvent grandement profiter de leurs activités de recherche», affirme M. Legault.

La politique gouvernementale souhaite d'ailleurs favoriser une meilleure communication et établir des liens plus étroits entre les chercheurs et les entreprises.

Rémi Quirion estime aussi qu'il importe d'accroître le lien entre les entrepreneurs qui vivent des problématiques bien réelles et les centres de recherche universitaires, industriels et collégiaux.

«Si on veut que le Québec se développe sur le plan de la recherche et de l'innovation au bénéfice de la population et qu'il rayonne dans le monde, le partenariat est essentiel», précise-t-il.

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