Prévoir le pire dès l'étape du financement


Édition du 02 Mai 2015

Prévoir le pire dès l'étape du financement


Édition du 02 Mai 2015

Cette somme représente un peu plus du tiers du financement de 350 000 $ qu'elles ont obtenu. Elles ont également cogné à la porte de nombreux prêteurs : du fonds Futurpreneur à la Banque de développement du Canada, en passant par les institutions financières «classiques».

Blanc de gris utilise des résidus des cafés locaux et des brasseries pour faire pousser des champignons. Avant de chercher leur financement, Mmes Roy Maheu et Lynch-Gauthier ont passé des mois à peaufiner leur plan d'affaires et leurs prévisions financières.

Pas un chèque en blanc

Quand on parle de love money, Jean-Sébastien Boucher sourcille. L'avocat du cabinet Barrette et associés, qui enseigne le droit des affaires au SAJE, un centre d'accompagnement des entrepreneurs, constate que trop peu d'entrepreneurs font signer des ententes écrites aux prêteurs privés, surtout les proches.

«La banque ne prête pas sans garantie, pourquoi les parents qui mettent à risque leur REER ne feraient pas de même ?» demande-t-il. Au lieu de signer un chèque en blanc, M. Boucher recommande, par exemple, d'acheter une partie de l'équipement. En cas de faillite, il y a alors moyen d'éponger la perte monétaire.

«On devrait toujours éviter autant que possible d'avoir recours au capital des proches», tranche-t-il.

Mais la réalité, c'est que les investisseurs s'attendent à voir l'entrepreneur puiser dans ses poches et celles de son entourage. «Ça démontre sa foi dans son produit ou son service», réplique Martin Roy, vice-président, financement et consultation à la Banque de développement du Canada. M. Roy énumère quelques éléments qui confortent les investisseurs : l'entrepreneur doit établir des prévisions financières réalistes ; il doit prouver que l'entreprise pourra être vendue ou devenir publique ; il doit montrer qu'il connaît parfaitement le marché et qu'il est prêt à partager le risque financier.

> 30 %: C'est le pourcentage d'entreprises qui ont éprouvé des difficultés financières en raison de facteurs externes et d'imprévus qui échappent à leur contrôle. Source : Banque de développement du Canada

> 77 %: Le financement personnel est la source la plus utilisée par les fondateurs de PME (77 %), suivi par l'emprunt auprès d'une institution financière (49 %). Source : Institut de la statistique du Québec

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