L.R. - Je n'en ai pas et je n'en veux pas. J'estime que le gouvernement est plutôt inefficace lorsqu'il est question de stimuler l'entrepreneuriat. Il s'attaque aux mauvais problèmes, comme le nombre de jours requis pour se lancer en affaires ; cela pèse tellement peu dans la balance. Et puis, le gouvernement consacre trop de ressources aux startups. Ensuite, il les laisse mourir avant qu'elles aient eu l'occasion de grandir.
D.B. - Comment bouclez-vous votre budget ?
L.R. - En plus de l'argent venu des communautés, chaque entrepreneur paie 10 000 $ par an pour bénéficier de notre soutien. Et s'il vend un jour une partie ou la totalité de son entreprise, chaque entrepreneur soutenu par Endeavor nous remet 2 % de la valeur générée.
D.B. - Comment trouvez-vous vos entrepreneurs à fort potentiel d'impact ?
L.R. - Parfois, ils viennent à nous. Parfois, nous allons vers eux. En 17 ans, nous avons connu 41 000 entreprises. De ce nombre, nous en avons retenu 1 000. Le processus de sélection commence auprès d'un comité national. Si l'entrepreneur a du potentiel, il passe devant notre comité international. À cette étape, il doit être choisi à l'unanimité. Le processus de sélection dure environ un an.
D.B. - Que se passe-t-il lorsqu'un entrepreneur est retenu pour votre programme ?
L.R. - Nous lui composons un comité consultatif de trois personnes. Et il reçoit des services adaptés à sa réalité. Endeavor a un réseau d'investisseurs, comme Omidyar Network, Abraaj Group et Greylock Partners. Nous pouvons aussi compter sur un réseau de formateurs de Harvard et de Stanford, entre autres. C'est de ce type d'expertise que nos entrepreneurs bénéficient.