Le retour du secteur manufacturier en Occident n'est peut-être qu'une étape. Après tout, où se trouvent les marchés les plus prometteurs ? Dans les pays émergents. À mesure que les entreprises y cumuleront des clients, il sera plus rentable de produire sur place. Mais cette fois, plutôt que de parler de délocalisation, il serait plus juste d'évoquer la distribution de l'activité industrielle en fonction des consommateurs. Et la simplification de la chaîne d'approvisionnement et de distribution.
Revoir le produit au lieu du procédé
On a longtemps accusé les processus manufacturiers d'être des sources de gaspillage. Mais qu'en est-il du produit ? Et si repenser le design générait moins de pertes ? La designer américaine Natalia Allen en est convaincue. Elle a conçu une ligne de vêtements tous fabriqués d'une seule pièce et s'est classée en 2014 parmi les 100 individus les plus «créatifs», selon Fast Company. La gamme Natalia ne nécessite ni coupe ni assemblage, donc pas de rejets. Ni main-d'oeuvre. «La situation pénible des employés du secteur du vêtement me préoccupe, dit la jeune entrepreneure new-yorkaise. Il faut éliminer l'être humain du processus manufacturier. Il est plus intéressant de dessiner la machine que d'être la machine.» Mais pour cela, il faudra repenser le système d'éducation et former la main-d'oeuvre adéquatement.
Éducation: Les limites de la techno
Plus accessible, plus flexible, moins coûteuse... la technologie démocratise l'éducation. Reste qu'il faut toujours motiver les gens à apprendre. D'autant plus que quand l'apprentissage devient un acte solitaire, on ne peut compter que sur soi. On parle de la nécessité d'environnements propices à l'apprentissage. C'est possible lorsqu'il s'agit d'une maison d'enseignement. Mais comment intervenir lorsque l'apprentissage se fait dans un appartement, un café Internet ou une hutte africaine ?