«Je veux plus de femmes en affaires, je veux qu'elles ouvrent leurs ailes» - Nathaly Riverin, présidente et chef de la direction de Femmessor Québec

Offert par Les Affaires


Édition du 30 Avril 2016

«Je veux plus de femmes en affaires, je veux qu'elles ouvrent leurs ailes» - Nathaly Riverin, présidente et chef de la direction de Femmessor Québec

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Édition du 30 Avril 2016

Par Matthieu Charest

[Photo : École d'entrepreneurship de Beauce]

Vous étiez auparavant à la tête de l'École d'entrepreneurship de Beauce (EEB) depuis sa création. Pourquoi avoir quitté votre poste de directrice en décembre 2014 ?

Cela a été une décision très difficile à prendre. Quand j'ai quitté l'École, ma situation était semblable à celle de bien des femmes, je faisais face à des enjeux de conciliation travail-famille et de distance, car je n'habitais pas en Beauce, mais à Québec. Il fallait que je ralentisse, l'EEB avait besoin de beaucoup d'amour, et j'étais très partagée entre le travail et le fait que je tirais beaucoup sur l'élastique. Avant de m'engager dans Femmessor, j'ai créé ma propre entreprise, Rouge Canari, afin de développer des projets en entrepreneuriat. Ça fait 25 ans que je suis plongée dans tout ce qui a trait à l'entrepreneuriat. Et quand on laisse un poste, il y a tout de même des portes qui s'ouvrent.

Pourquoi avez-vous choisi d'entrer chez Femmessor ?

Au départ, j'étais moi-même sceptique à propos du fait que les entrepreneures ont des besoins différents de ceux des hommes. Mais rapidement, j'ai constaté qu'elles s'adaptent aux institutions et aux entreprises, qui sont des univers très masculins. Au fond, sommes-nous ce que nous voudrions être ? Plus émotives, avec une meilleure conciliation travail-famille ? À l'EEB, on avait du mal à trouver des coachs féminins. Je me suis donc entourée de femmes à la direction, sûrement pour pallier ce manque. Il y a encore un grand écart entre les femmes et les hommes en affaires. Les femmes ont moins d'ambitions entrepreneuriales, sont plus rarement propriétaires, ne se développent pas autant. C'est un immense défi, mais c'est stimulant. Et au Québec, nous avons la chance de pouvoir nous occuper des entrepreneures. Une fois que nous aurons plus de modèles, peut-être qu'il y aura plus d'entrepreneures.

Femmessor veut centraliser son administration. Quels gestes concrets poserez-vous au cours des prochains mois ?

Femmessor est en restructuration. Nous sommes en train de fusionner 18 entités (une entité centrale et une entité par région administrative) en une seule. C'est un grand défi de créer une équipe à partir de 18. Nous allons centraliser la gouvernance. Il y aura un seul CA et une seule comptabilité, par exemple. Mais il y aura toujours une directrice par région. Tout ce qui sera économisé retournera aux régions. Je veux aussi que les meilleures pratiques de chaque région puissent être reproduites dans les autres. Au Saguenay, par exemple, on organise un gala pour les femmes d'influence. Mais puisque les femmes n'ont pas tendance à se mettre en vedette, les inscriptions ne sont pas requises : nous les mettons en nomination nous-mêmes. C'est ce genre de pratique que nous pourrions reproduire ailleurs.

Successivement professeure adjointe en gestion des PME et en entrepreneuriat à HEC Montréal, vice-présidente R-D à la Fondation de l'entrepreneurship, puis directrice de l'École d'entrepreneurship de Beauce, Nathaly Riverin a créé son entreprise, Rouge Canari, qui se spécialise en projets d'entrepreneuriat. Elle a accepté la présidence par intérim de Femmessor avant d'en exercer les fonctions à titre officiel.

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