10 choses à savoir samedi

Publié le 18/02/2017 à 08:18

10 choses à savoir samedi

Publié le 18/02/2017 à 08:18

Par François Remy

Point 6. Si la fortune de Trump était un cube d'or...

Bon samedi! Voici dix informations qui méritent votre attention en ce 18 février.

1. À ce rythme-là, Trump va coûter en 10 mois ce qu'ont coûté en 8 ans les voyages d'Obama. Quel train de vie. En seulement trois déplacements vers son luxueux complexe en Floride, Mar-a-lago, Donald Trump a mobilisé 10 millions de dollars, rapporte le Washington Post qui a enquêté sur les coûts de protection du nouveau président. À titre comparatif, le coût total pour son prédécesseur a été estimé par le groupe conservateur Judicial Watch à 97 millions de dollars sur l'ensemble de ses mandats. En plus de représenter un cauchemar logistique, la protection de la famille Trump ressemble à un phénoménal fardeau pour les contribuables américains. De surcroit, contrairement à l'escapade floridienne récente avec le premier ministre japonais, Donald Trump ne rejoint pas toujours cet endroit par obligation d'état. Le quotidien américain a mis la main sur une petite séquence filmée par téléphone où le commandeur en chef exerce son swing. Moment de détente lors duquel les médias ètaient normalement tenus à l'écart.

2. «Airbnb aide et encourage les locataires à violer les clauses de leur bail». C'est la principale accusation portée devant les tribunaux de Californie et de Floride par AIMCO (NYSE, AIV), l'un des plus importants propriétaires et exploitants immobiliers des États-Unis. Et la société n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'elle réclame des dommages et intérêts ainsi qu'une ordonnance  judiciaire empêchant Airbnb «d'aider les locataires d'Aimco à sous-louer illégalement leurs appartements». Évidemment, les arrangements de location à court terme, que ce soit par la plateforme de partage en ligne Airbnb ou autrement, sont interdits par les contrats et constituent un motif d'expulsion. En plus, «les clients d'Airbnb utilisant les propriétés d'Aimco sont des intrus qui à plusieurs reprises ont été des sources de nuisance pour les résidents légitimes, nécessitant même l'intervention de la police», souligne la plaignante dans son communiqué. «Il est inacceptable qu'Airbnb méprise nos fidèes résidents et leurs familles», a déclaré le PDG Aimco Terry Considine. De son côté, la firme de San Francisco n'a pas commenté la procédure judiciaire. Airbnb était trop occupée à annoncer une acquisition stratégique, la montréalaise Luxury Retreats International. «Je suis très heureux de travailler avec l'équipe de Luxury pour servir plus de voyageurs. L'incroyable énergie et le talent dans ces équipes contribueront à soutenir notre mission et la croissance de notre communauté. Et je crois que nous allons élargir notre équipe au Canada dans les mois et les années à venir», a cette fois bien voulu réagir le co-fondateur et PDG d'Airbnb, Brian Chesky.

3. Un monde sans femme, la réalité créée de toutes pièces par Ikea Israël. Un nouvelle couverture du fameux catalogue est en train de faire le tour de la planète. Pour une raison que les communicants du géant suédois de l'ameublement auraient voulu éviter. En première page de l'édition 2017 telle qu'elle apparaît sur le site web en hébreu, un homme rit en discutant avec des femmes autour d'un dîner aux chandelle. Cette image est néanmoins absente de la version haredi dédiée aux ultra-orthodoxes d'Israël. Ici, nulle question de repas en famille. Des livres religieux alignés sur des étagères, un père et ses deux garçons portant kippas et papillotes, tables pliantes pour shabbat... Tout est pensé pour plaire à la communauté haredim, qui représente environ 10% de la population de l’Etat hébreu et vit dans un strict respect des lois du judaïsme, relaie le site du quotidien Libération. Un responsable local d’Ikea a fait amende honorable par voie de communiqué. «Nous comprenons que des personnes ont été choquées et que cette publication n’est pas en accord avec les valeurs d’Ikea, et nous nous en excusons. Nous nous assurerons que nos futures publications reflètent ce qu’Ikea défend, et dans le même temps respectent la communauté haredim», précise le texte. La marque de mobiliers a des antécédents en la matière puisque cinq ans auparavant, elle avait avoué le retrait des femmes de son catalogue saoudien. «Une affaire qui avait provoqué l’indignation en Suède, pays épris d’égalité femmes hommes», rappelle Libé.

4. Le moindre détail procure un changemenent de taille. Pas besoin de cet impair israélien d'Ikea pour se remémorer que la communication reste un art périlleux. Un art dont Disney vient de nous donner une leçon. L'empire de Mickey a révélé ce vendredi les traductions, française notamment, du titre choisi pour le huitième épisode de la franchise Star Wars. Avec une certaine maîtrise pour alimenter l'intérêt jusqu'à la sortie sur grand écran le 15 décembre prochain. Le dévoilement de l'intitulé en anglais, The Last Jedi, avait déjà engendré fin janvier de nombreuses théories chez les adeptes . Guidés par la logique de la grammaire française, qui n'avait pas eu l'idée d'un seul et unique héros au sabre laser? Le quotidien français Le Figaro, comme tant d'autres médias, avait tenté de deviner l'identité. Mais les pistes sont désormais brouillées: en italien, les nouvelles aventures s'intitulent «Gli Ultimi Jedi», en allemand, «Die Letzten Jedi»... Vous l'aurez compris, la nouvelle saga comportera plusieurs personnages clés.

5. Voilà la formule magique pour réussir en tant que patron d'entreprise: «Me We Do Be» (prononcé à l'américaine mi wi dou bi). Le socio-économiste Randall Bell, l’un de ces conférenciers dont abondent les États-Unis, a identifié avec son équipe « quatre pierres angulaires de la réussite ». Elles servent d'ailleurs d'intitulé à son nouvel ouvrage à paraître en mars prochain chez nos voisin du sud. Randall Bell a couvert en tant que consultant des centaines de catastrophes dans le monde, de la marée noire causée par BP aux attaques terroristes contre le World Trade Center. Après avoir examiné le comportement de plus de 5.000 personnes avec ses collègues, ils ont établi ces facteurs qui influecent la capacité d'une personne à prospérer et se montrer très performant. Pour faire simple, le «moi» consiste à s’accorder du temps dans chaque journée de travail pour réfléchir à sa mission de dirigeant, relaie le quotidien Les Échos. Le «nous» répond à la nécessité d’insuffler un esprit d’équipe et une ambition colllective. La valeur ajoutée pour l’entreprise dépend ensuite d'habitudes que l'on cultive, le «faire». Qu'il s'agisse de garder la santé pour le chef de direction, des bases financiéres saines pour ses affaires et même un environnement de travail agréable. Quant à l'«être», le dirigeant doit asseoir son identité, sa marque distinctive. Cela permet de jalonner l'histoire de l'entreprise mais va de pair, selon Bell, avec une attention pour la famille, la génération. De quoi se prémunir contre les décisions à courte vue.

6. La rareté de l'or en un coup d'oeil. Depuis les temps anciens, ce métal jaune a toujours été jugé précieux par l'homme. Et ce presque par nature. Impossible à créer, facilement identifiable, malléable, ne ternissant pas. Il a aussi été utilisé pendant des siècles comme système monétaire, symbole de richesse, et réserve de valeur. Tant d'importance provenant d'une si petite quantité de métal. On se la représente avec beaucoup de difficultés, reconnaît Jeff Desjardins, fondateur et éditeur de Visual Capitalist. Alors voilà l'or remis en contexte. Par exemple, la fortune de l'actuel président américain estimée à 3,7 milliards de dollars tiendrait dans un cube d'or massif de 1,7 mètres de côté (comparé au 1,9m de Trump). Pour dix autres visuels, cliquez donc sur The Money Project.

7. Foi d'intervenants de marché, la hausse de Wall Street ne repose que sur des attentes. Des attentes aussi élevées que les PPromesses de réduction d'impôts, de dérégulation et de relance des dépenses d'infrastructures sur lesquelles aucun détail n'a filtré pour l'instant. «Il faut quand même un jour que toutes les raisons pour lesquelles on investit deviennent réalité et rentrent dans la loi ou dans les faits», a affirmé Gregori Volokhine, président de Meeschaert Capital Markets. Surtout que les mesures fiscales «phénoménales», Donald Trump les a annoncées pour la fin du mois. Dans ce contexte, les investisseurs pourraient se concentrer sur les titres qu'ils jugent les plus prometteurs et délaisser ceux qui présentent plus d'incertitudes. sans oublier que la semaine à venir sera raccourcie d'une séance, lundi étant férié aux États-Unis en l'honneur de la «Journée des présidents». Notons cependant que seront rendus publics de nouveaux chiffres concernant l'immobilier ainsi que le bulletin de santé de l'économie US, le Livre beige de la banque centrale.

8. Elon Musk ne croit pas aux voitures volantes. Il préfère nettement jouer à la taupe géante. Éventrer le parking du siège de SpaceX, sa société aérospatiale, pour creuser un réseau souterrain destiné à désengorger les rues de Los Angeles, apparaît moins fou aux yeux de Musk que la solution de transport alternative de la Silicon Valley: la voiture volante. «C'est difficile à imaginer tant que les lois de la physique restent ce qu'elles sont», a-t-il affirmé au journaliste de Bloomberg Businessweek à qui il montrait fièrement le trou béant du chantier (photo ci-dessus). «Et si quelqu'un ne parvient pas à maintenir sa voiture en l'air, il pourrait laisser tomber un enjoliveur et vous guillotiner», sourit Elon Musk.

Le patron de Tesla et de SpaceX en revient donc au sujet du reportage, le projet dément emmené par la société de forage qu'il a créé sur un coup de tête: The Boring Company. Elon Musk a ainsi présenté au journaliste la mastodonte Nannie, la machine de 1 200 tonnes qui fraie des galeries sous LA. Neufs, ces engins coûtent normalement une quinzaine de millions de dollars. Mais après une décennie de constructions frénétiques de lignes de métro en Chine, des modèles légèrement usagés comme Nannie peuvent être achetés au rabais.

9. La médecine bouleversée par... de simples téléphones. Les cellulaires sont si performants qu'ils peuvent dès à présent «rivaliser avec des instruments d'imagerie spécialisés», a expliqué Shwetak Patel (photo ci-dessus), professeur d’ingénierie à l'université de Washington lors de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science de Boston. «On peut se servir des micros pour mesurer les capacités pulmonaires et détecter une crise d'asthme. Ou se servir de la caméra et du flash pour mesurer, sur un doigt, à l'aide d'une application, le taux d'hémoglobine dans le sang et déterminer si la personne est anémique ou manque de fer», a-t-il précisé. Ce qui permet de mieux contrôler ces pathologies chroniques en dehors du cabinet du médecin. Une réalité qui bouleverse la manière de diagnostiquer, de traiter et de gérer des maladies, résume le professeur Patel. «On peut imaginer un impact encore plus grand de ces avancées dans les pays en développement où de tels équipements de dépistage n'existent quasiment pas», pointe-t-il.

10. Adidas se mouille pour le grand bleu. La pollution plastique des océans a atteint un point critique mais ces déchets ne constituent pas une fatalité selon l'équipementier de sport allemand. Adidas a dévoilé une collection de maillots de bain haute performance conçus à partir de débris plastiques et autres filets de pêche abandonnés en mer. Dans un entretien accordé au magazine Swimming World, Tim Janaway, le directeur de la division en charge des équipements de natation chez Adidas, développe la philosophie «de l’océan, pour l’océan», un effort constant pour protéger les eaux. «Il est de notre responsabilité de sauvegarder les océans pour les générations futures». Chiffre notable, 50% des textiles de natation proviennent du recyclage.

Vous aimez l'approche des 10 choses? Rejoignez-nous sur Twitter pour en obtenir plus:



NDLR: L'article des «10 choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

Sources: Washington Post, Aimco.com, Libération, Le Figaro, Les Échos, The Money Project, AFP, Bloomberg Businessweek, Adidas.fr.

À la une

Et si les Américains changeaient d’avis?

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

Cuivre: le «roi des métaux verts» dépasse 10 000$US la tonne

13:27 | AFP

Le métal rouge est sous le feu des projecteurs depuis l’offre de rachat du géant BHP sur son rival Anglo American.

Le géant BHP fait une proposition de 31 milliards de livres pour Anglo American

Cet accord créerait le plus grand mineur de cuivre au monde.