Point 1: L'Australie a bougé de 1,5 mètre!
1-L’Australie bouge à une vitesse folle et les GPS perdent le nord. Ce n’est pas la vitesse de la lumière, tant s’en faut. Mais à l’échelle géologique, la vitesse reste ahurissante: 7 centimètres par année. C’est à ce rythme que se déplace l’Australie, direction nord-est. La plaque tectonique sur laquelle est assis le pays des kangourous est celle qui se déplace le plus rapidement sur terre, si bien que depuis 1994, l’Australie a fait un voyage de… 1,5 mètre. C’est peu, quand on parle des continents. Mais c’est suffisant pour confondre les systèmes de navigation, qui ne sont plus calibrés. Le problème réside dans le fait que ces systèmes s’orientent avec les lignes longitudinales et latitudinales, qui elles, restent fixes. Le déplacement de l’Australie pourrait rapidement devenir un problème pour les systèmes de navigation sur le téléphone des habitants, mais aussi pour les voitures autonomes et la livraison par drone.
2-Pendant ce temps, aux États-Unis, Alphabet a reçu l’approbation pour tester la livraison par drone à l’un des six sites où les tests sont permis. L’entreprise n’est pas la première. Amazon a obtenu cette approbation il y a plus d’un an. Mais l’entreprise de Jeff Bezos a décidé de tester ce nouveau mode de livraison au Royaume-Uni. Les contraintes aux États-Unis pour mener de tels testes ont poussé le plus grand marchand en ligne à aller ailleurs. Les appareils ne peuvent voler à plus de 122 mètres (400 pieds). Et le drone devait demeurer à la vue de son pilote. Le gouvernement américain a ouvert un nouveau site qui permettra aux entreprises comme Alphabet de faire voler leur drones dans l’espace réservé habituellement aux avions, à plus 8 800 mètres.
3-Comment miser contre une bulle? Et comment détecter la bulle? Fortune s’est posé la question au sujet des start-ups de Silicon Valley. À la deuxième question, le média américain offre des indices qui ne mentent pas: si vous observez des petites entreprises en démarrage tapisser de publicité les panneaux urbains, les autobus et les corridors de métro; si vous remarquez l’existence de cartes de souhait dont la thématique est «Bravo pour votre ronde financement»; ou encore, si vous lisez un article dans un média économique qui raconte le boom dans l’industrie des tables de ping-pong, c’est que vous êtes probablement en face d’une bulle des start-ups. En bon investisseur, vous voudriez miser sur son éclatement éventuel. En temps normal, un investisseur vendrait à découvert (short) les actions d’entreprises du secteur en surchauffe, mais comme les start-ups ont recours à des capitaux privés pour se financer, et non en émettant des actions, ce n’est pas pas évident, remarque Fortune, qui propose tout même ceci: shorter les firmes de capitaux de risque cotées en bourse qui ont misé beaucoup d’argent sur les start-ups (Rocket International et GSV Capital) et les banques de Silicon Valley (Silicon Valey Bank, Comerica, Square 1). Ce pourrait être bientôt le temps, on parle de bulle dans le secteur depuis plus d’un an.
4-À la veille d’une vague massive de départs à la retraite, la perte des employés âgés pose une menace pour l’économie, peut-ont lire dans le Wall Street Journal (sur abonnement). Il y a un moment déjà que des économistes brandissent le spectre d’une pénurie de main-d’oeuvre, mais la réalité pourrait être pire. C’est que le danger est ailleurs. L’exode des travailleurs expérimentés risque de provoquer une baisse drastique de la productivité américaine (on peut supposer que ce sera pareil ici). Cette thèse est avancée par un groupe de chercheurs. Selon eux, c’est à 50 ans qu’un travailleur atteint son pic de productivité. À ce moment, il est alors 60% plus productif que son collègue de 20 ans. Et non seulement est-il plus productif, mais en plus, le travailleur expérimenté tend à améliorer la productivité des plus jeunes. Double coup dur en vu.
5-Google AMP: un autre casse-tête pour les pros du référencement. Google travaille sur une mise à niveau de son projet AMP, qui accélère le chargement de pages web pour internautes mobiles, qui priorise l’actualité brûlante et les alertes en direct. Celles-ci apparaîtront au-dessus des résultats de recherche normaux, ce qui pourrait peser lourd dans la balance des professionnels du référencement, peu importe la nature de leur entreprise. Reprenant l'as dans la manche des portails web d'une autre décennie, Google parle d'un «bandeau en direct» logé au-dessus d'un carrousel d'actualités liées aux mots-clés recherchés. Cette section sera exclusivement composée de pages compatibles avec AMP, et approuvées par Google. Les résultats classiques apparaîtront au bas de cette liste. Selon le site Digiday, Google rencontrerait des éditeurs afin de mousser la valeur de cette nouvelle présentation de résultats de recherche sur mobile.
6-De 0 à 3 G $US en un an pour le site Jet.com. Parlez-nous d'une croissance fulgurante! Le site d'achats en ligne Jet.com, qui a lancé l'an dernier avec la promesse de proposer des produits, dans certains créneaux ciblés, à prix moindre que son rival Amazon, pourrait faire l'objet d'une acquisition par un autre géant du détail américain, Walmart. Jet.com est déficitaire et a dû revoir sa stratégie plus d'une fois depuis son lancement, après avoir vendu plus d'un produit à perte, mais selon le Wall Street Journal, Walmart désire tellement aller jouer dans les platebandes de Jeff Bezos et de son groupe qu'il serait prêt à payer cher pour accélérer sa croissance en ligne. Walmart a enregistré des ventes en ligne de 14 milliards $US l'an dernier, sur un chiffre d'affaires total de 482 G $US. Les revenus d'Amazon étaient quant à eux de 107 G $US sur la même période.
7-La journée sera intense du côté des résultats financiers. Plus de 700 entreprises dévoileront résultats aujourd’hui au Canada et aux États-Unis, dont 92 inscrites au TSX. Parmi celle-ci, BCE(Tor., BCE), Boralex(Tor., BLX), Canam(Tor., CAM), Dorel(Tor., DII), BMTC(Tor., GBT), Héroux-Devtek(Tor., HRX), Industriel Alliance(Tor., IAG) Osisko(Tor., Or) et SNC-Lavalin(Tor., SNC).
8-Les Pokémons donnent raison à Apple. À la présentation de ses derniers résultats financiers, il y a deux semaines, Apple a insisté sur la croissance de ses revenus provenant de ses services. Cela n’a pas vraiment fait avaler les baisses du côté de l’iPhone, mais à 6 G$ de revenu en un seul trimestre tiré de l’Apps Store, d’Apple Pay, d’Apple Music et d’iCloud, on parle tout de même d’une bonne affaire. Et Pokémon Go vient en ajouter, car mine de rien, Apple est une des entreprises qui tirent le plus de revenus de l’engouement. Le jeu a battu tous les précédents records sur l’Apps Store. C’est vrai qu’il est gratuit, mais beaucoup de joueurs succombent aux achats intégrés (des PokéPièces, la devise qui permet d’acheter des objets « premiums »). Apple ramasse 30% de tous les achats effectués, des dollars qui s’ajoutent directement à la ligne des profits.
9-Une diète végétalienne peut-elle nourrir plus de gens sur la terre? C’est le message que propagent les adeptes du régime. Pourtant, ce n’est pas l’approche qui parviendrait à nourrir le plus d’humains, si tant tout le monde devait s’y convertir. La diète consiste à ne se nourrir d’aliments végétaux, ce qui exclut, en plus de la viande, les produits laitiers et les oeufs. À l’aide de modèles, des chercheurs ont mesuré la surface de la Terre requise pour nourrir la population mondiale en fonction de divers types de régime (végétalien, deux types végétariens et quatre types omnivores). Pour nourrir annuellement un Américain en fonction de son mode d’alimentation actuel, deux acres (0,8 hectare) de terre sont nécessaires. La surface nécessaire diminue rapidement dès qu’on réduit la consommation de viande. Chez les végétariens, la surface de terre nécessaire peut descendre aussi bas que 0,5 acre (0,2 hectare). Alors, pourquoi pas devenir tous végétaliens? Les terreaux n’ont pas tous les mêmes qualités, les pâturages n’étant pas adaptés pour la culture, mais propices pour nourrir des bovins, par exemple. Pour nourrir le plus d’individus sur la terre, pour peu que tous aient la même diète, il faudrait un peu d’animaux.
10-La fermeture des terrains de golf un peu partout témoigne d’une baisse de popularité du sport. Vous en doutiez? Voici un autre argument. Nike abandonne l’équipement de golf. Le plus grand joueur mondial du vêtement et de l’équipement de sport ne fabriquera plus de bâtons, de balles et de sacs. Il continuera néanmoins à faire des vêtements pour les golfeurs. Au cours de la dernière année fiscale, les ventes de la division de golf de Nike se sont élevées à 706 M$, les pires de toutes les grandes catégories de sport. Le géant américain a érigé sa division à la fin des années 1990 autour de Tiger Woods. Mais les déboires de la vedette sur les verts et hors du terrain on par la suite pesé sur les affaires de Nike.
Avec l'aide de Julien Abadie.
D'après Bloomberg, Business Insider, Quartz, Forbes, The Wall Street Journal
