Une rivale française de Transat réduit encore ses effectifs

Publié le 06/09/2013 à 07:55, mis à jour le 11/10/2013 à 14:53

Une rivale française de Transat réduit encore ses effectifs

Publié le 06/09/2013 à 07:55, mis à jour le 11/10/2013 à 14:53

Par AFP

Tandis que Transat a réduit ses coûts d'exploitation, sa rivale française peine à l'imiter

La cure d'amaigrissement va se poursuivre chez le voyagiste en difficulté TUI France, qui devait dévoiler ce vendredi un nouveau plan de plusieurs centaines de suppressions de postes afin de renverser la vapeur.

TUI France, qui regroupe depuis début 2012 Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria et Passion des Iles, envisage de supprimer au moins 250 postes sur la base de départs volontaires, voire 325 selon des sources syndicales.

Un comité d'entreprise d'extraordinaire était prévu dans l'après-midi vendredi.

Le plan concernerait la branche tour-opérating et non la compagnie aérienne Corsair International, elle aussi chapeautée par TUI France et qui semble en voie de redressement après une année 2012 en baisse et un abandon des activités charter.

Si ce plan se réalisait dans les proportions évoquées, les effectifs des activités de tour-opérating de TUI France auraient fondu de moitié en l'espace de quelques années, passant de plus de 1500 personnes il y a encore deux ans à moins de 800.

Fin décembre 2012, le voyagiste TUI France comptait 1120 salariés. Un plan social aux conditions généreuses a déjà été lancé fin 2011. Portant initialement sur 484 postes, il a abouti in fine au départ de 550 personnes, avait dit à l'AFP en janvier Pascal de Izaguirre, le patron de TUI France. Les tout derniers départs ont lieu en ce moment.

Le nouveau projet de coupes porterait essentiellement sur la distribution et les agences Nouvelles Frontières et Marmara détenues en propre par le groupe. Mais le siège parisien pourrait aussi être touché.

«Nous partons de très bas»

TAndis que la maison-mère britannique TUI Travel plc se porte plutôt bien, sa filiale TUI France est restée nettement déficitaire sur l'exercice 2011-2012 après des pertes historiques en 2010-2011. L'an dernier, le tour-opérating en France a pesé pour un peu plus d'un milliard d'euros sur les quelque 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires de TUI Travel plc et la restructuration chez TUI France (pour le tour-operating et Corsair) a coûté près de 80 millions d'euros (66 millions de livres) à TUI Travel.

En janvier, M. de Izaguirre visait un retour «à l'équilibre d'ici la fin de l'exercice 2013-2014» (qui démarre en octobre). «Nous partons de très bas mais il n'y a pas de raison qu'on ne parvienne pas à revenir à la profitabilité», disait-il.

La fusion des activités françaises de TUI début 2012, qui a marqué la naissance de la bannière "TUI France", a été réalisée pour sauver Nouvelles Frontières, acquis en 2002. Elle visait à adosser ce géant à la pépite Marmara, petite et rentable.

Puis les marques ont été entièrement repositionnées en 2013, Marmara devenant la généraliste (formules clubs...) tandis que Nouvelles Frontières, Aventuria et Passion des Iles by Tourinter se spécialisent sur certaines thématiques, sur les circuits et les séjours à la carte. "Il a fallu rationaliser le portefeuille", selon M. de Izaguirre. Et les capacités ont été sensiblement diminuées.

Mais les temps restent durs pour les tour-opérateurs historiques en France. Plusieurs paient fort les conséquences de la crise économique entamée en 2008 et du printemps arabe, en particulier en Egypte et en Tunisie, des destinations dont se sont détournés les clients français. TUI France n'est pas un cas isolé. Thomas Cook a lui aussi dû lancer un plan social, tout comme Pierrre et Vacances ou le toulousain Fram...

Les marges des voyagistes français ont nettement reculé depuis deux ans, alors que les coûts de distribution sont restés relativement stables, soulignait au printemps une étude de KPMG. Beaucoup de tour-opérateurs sont ainsi contraints de réaliser d'importants efforts pour faire baisser les coûts de structures, sur la publicité ou le marketing mais aussi sur la masse salariale, relevait KPMG.

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