René Vézina : Une occasion en or pour GM ?

Publié le 02/06/2009 à 00:00

René Vézina : Une occasion en or pour GM ?

Publié le 02/06/2009 à 00:00

Les deux gouvernements se sont empressés de dire qu'ils ne se mêleraient pas d'administration courante et que s'ils deviennent de facto actionnaires majoritaires, c'est pour protégér les intérêts des contribuables qui ont investi plus de 60 milliards (G) $ de leurs taxes et impôts sans même pouvoir se prononcer. On espère récupérer une bonne partie de cette mise de fonds, mais dans les faits, Stephen Harper vient d'admettre que c'est improbable. Au mieux en retrouvera-t-on une fraction.

C'est la théorie du moindre mal qui a prévalu. On craignait l'effet domino comme la peste. Ce n'est pas invraisemblable : pensez au minerai de fer du Nord québécois qui prenait traditionnellement la route des Grands Lacs pour se retrouver dans une Pontiac ou un Dodge. L'effondrement de l'industrie automobile aurait causé des dommages jusque chez nous, avant qu'on parvienne à pénétrer d'autres marchés. Sans compter, évidemment, toute la chaîne d'approvisionnement qui aurait été décimée.

Il faut cependant la foi du charbonnier pour croire que les nouveaux dirigeants sauront accomplir ce que leurs prédécesseurs ont raté. Surtout que la concurrence ne fera pas de cadeaux. Encore, elle va grogner : cette nouvelle compagnie va être en bonne partie propriété de l'État, les banques qui peuvent prêter aux consommateurs ont été renflouées par l'État, c'est l'État qui pourrait décider d'accorder des incitatifs fiscaux aux clients attirés par des véhicules plus écologiques... vous voyez la mélasse ?

Tant qu'à faire, puisqu'il importe de ne pas simplement rapiécer une industrie dépassée, pourquoi ne pas prendre les devants et plonger dans le XXI e siècle ? Usiner une vraie métamorphose, avec des véhicules véritablement novateurs, efficaces et écolos ? Lorsque les Japonais sont arrivés avec leurs petites voitures dans les années 60, au départ, on ne les pas pris au sérieux. Toyota est aujourd'hui le premier constructeur au monde.

Ce n'est pas en proposant du neuf taché de vieux que la nouveau GM va s'imposer. Au fond, c'est une occasion en or. Tant qu'à brûler des milliards, au moins, inventons !

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