Notre dossier spécial sur Opel
De fait, le nouveau conseil d’administration de GM, qui compte 7 membres de plus depuis que la société a émergé de la protection de ses créanciers, se réunit à Detroit (Michigan) pour deux journées dans l’optique de boucler plusieurs dossiers en latence, dont celui de la vente d’Opel.
Cette réunion du conseil d’administration sera la première du nouveau pdg de GM, Ed Whitacre, l’ex-patron d’AT&T, un homme qui clame haut et fort qu’il ne connaît «rien en technologie (et guère plus) en automobile». Elle se déroulera en présence d’une demi-douzaine de conseillers spéciaux nommés par le Trésor américain, le gouvernement du Canada, le gouvernement de l’Ontario et le syndicat automobile américain.
D’ores et déjà, on sait que la candidature chinoise à la reprise d’Opel a été rejetée. Restent celles du duo canado-russe Magna-Sberbank, qui est soutenue par les gouvernements allemand et russe, et du fonds d’investissement belge RHJ International, qui a la faveur de plusieurs hauts-dirigeants de GM, dont celle de John Smith, le chef de l’équipe de négociation du constructeur automobile américain.
Selon GM, la candidature de RHJ semble être la plus intéressante, car la plus simple à mener à bien. Mais selon le gouvernement allemand, celle de Magna-Sberbank permettrait de limiter les licenciements découlant de la reprise du constructeur automobile allemand.
Dans le cas où aucune décision franche ne serait adoptée par le nouveau conseil d’administration de GM, Opel risquerait alors de devoir être mis en faillite, puis ses biens liquidés. Certaines sources proches du dossier soulignent qu’un tel scénario n’est pas à exclure totalement, car la nouvelle direction de GM pourrait être tentée de ne pas voir ses avancées technologiques passer entre d’autres mains. En effet, Opel construit surtout des voitures de petite et moyenne tailles, un secteur appelé à un grand avenir en ces années de crise économique…
Avec Bloomberg.