Les voitures de collection : pour le plaisir... de s'enrichir !


Édition du 11 Juillet 2015

Les voitures de collection : pour le plaisir... de s'enrichir !


Édition du 11 Juillet 2015

Par Pierre Théroux
Un crash à l'horizon ?

Cependant, à l'instar du marché des actions, celui des voitures de collection n'est pas à l'abri d'une correction. Au début des années 1990, après une flambée des prix, les automobiles de collection ont rapidement perdu la moitié de leur valeur. La vague de hausse ne s'est amorcée qu'au début des années 2000. Les ventes record des dernières années devraient pourtant servir d'avertissement, craignent certains. Les maisons d'enchères, pour leur part, sont plus optimistes.

«Ce n'est pas comparable. À l'époque, c'était devenu essentiellement un marché de spéculateurs, tandis qu'aujourd'hui, les acheteurs sont davantage des collectionneurs avertis», explique Gord Duff. «Même si les prix ont considérablement augmenté, la forte demande les poussera encore à la hausse», dit M. Lamoure.

Selon Gilbert Bureau, fondateur du club des Voitures anciennes du Québec, le marché recèle encore de bonnes occasions. «Mais il faut être patient, perspicace, et surtout, être là au bon moment», précise-t-il. Il suggère d'acheter des valeurs sûres sans toutefois négliger les véhicules qui passent sous le radar et qui pourraient rapporter gros. Il n'empêche que certains propriétaires en profitent pour se défaire de leur collection. En mai dernier, RM Sotheby's a liquidé près de 80 véhicules de la collection de la famille Andrews, qui avait fait fortune dans l'électronique, recueillant 53,9 M$ US, dont 7,6 M$ US pour une Ferrari 400 de 1962.

Pierre Marchand, fondateur et ex-propriétaire de Musique Plus, n'entend pas pour autant vendre la sienne, qu'il a commencé pour le plaisir il y a plus de 30 ans. Mais «si j'avais des autos qui valent plus d'un million, j'y penserais sûrement», admet-il, en constatant la flambée des prix et les risques d'une baisse. «Un Picasso prendra toujours de la valeur, une voiture, c'est moins sûr». Sa collection comprend entre autres une Jaguar type E de 1966. Richard Petit estime que certains modèles souffrent d'une surenchère, tandis que d'autres ont encore un potentiel de croissance. Mais «l'important, c'est d'acheter une voiture qu'on aime. Si les prix ne bougent pas, il y aura toujours le plaisir de la conduire», dit le fondateur de Kebecson, propriétaire d'une Ferrari 275 GTB/4 de 1967.

Si on investit dans une voiture, c'est avant tout par goût et par nostalgie, estime M. Lamoure. «L'automobile nous ramène à des souvenirs. Elle nous rappelle celle de nos parents, celle dont on rêvait quand on était jeune», dit-il. En effet, à défaut de s'enrichir, le collectionneur pourra au moins profiter de l'été au volant d'une vieille Ferrari, d'une Jaguar, d'une Porsche ou d'une Alfa Romeo qui fera tourner les têtes. Ou de sa Camaro, en route vers San Francisco.

> 30 G$ US: Valeur annuelle moyenne estimée des ventes mondiales de voitures de collection. Source : RM Sotheby’s

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