Une affaire de passion plus que de gros sous


Édition du 11 Juillet 2015

Une affaire de passion plus que de gros sous


Édition du 11 Juillet 2015

Par Pierre Théroux

Les grands collectionneurs de voitures ne sont pas légion au Québec. «Les plus belles voitures font partie de quelques collections privées qu'on peut compter sur les doigts de la main», souligne Gilbert Bureau, fondateur du club des Voitures anciennes du Québec.

Pierre Marchand roule encore avec sa première auto, une Triumph TR7 achetée neuve pour 11 000 $ en 1982.

Il y a les frères Demers, dont la collection de près de 600 voitures vaudrait entre un et deux milliards de dollars. Lino Saputo posséderait quelque 200 automobiles, dont un grand nombre de Cadillac. Le milliardaire montréalais Lawrence Stroll, propriétaire entre autres du circuit Mont-Tremblant et passionné de F1, aurait une impressionnante collection de Ferrari.

«Les collectionneurs québécois nantis achètent hors frontière, dans des encans ou autres manifestations de même nature», note M. Bureau. Mais rares sont ceux qui veulent en parler publiquement. Portrait de deux collectionneurs passionnés de belles voitures.

Le collectionneur-investisseur

En 1997, lors d'un voyage à Chicago, Richard Petit se rend dans une «cour à scrap». Il y achète un Futurliner, un des 12 autobus géants de style Art déco construits par GM dans les années 1940 et 1950 en vue de promouvoir le progrès. Acheté 10 000 $ US en piteux état, puis remis à neuf et loué comme véhicule publicitaire pour les téléphones Fido, Richard Petit le revendra neuf ans plus tard... au prix de 4 M$ US !

«Je pensais le vendre 500 000 $», dit le président-fondateur de l'entreprise montréalaise Kebecson qui se dit avant tout un passionné de voitures.

«Ce n'est pas l'argent qui me motive, mais surtout le plaisir de conduire une auto que j'aime».

Richard Petit a acheté sa première voiture à 16 ans, en 1974, une Mustang 1967. «Je l'ai payée 300 $, installé un super système de son, puis je l'ai revendue 600 $ un an ou deux plus tard», se souvient celui qui travaillait alors dans un lave-auto, avant de devenir mécanicien puis d'acquérir un petit commerce audio de la rue Saint-Denis, devenu un leader en images et son.

Au fil des ans, Richard Petit s'est constitué une collection d'autos des années 1960-1970 qui comprend entre autres deux Alfa Romeo, deux Fiat 500 et une Citroën DS. Il a déjà possédé une Jaguar de 1962 et une Corvette Stingray de 1967, et empoché un important profit à la revente. Puis, il y a deux ans, il dit avoir fait son entrée «dans les ligues majeures», en acquérant des voitures d'une valeur supérieure à 500 000 $. «C'est mon côté plus investisseur», dit-il.

En compagnie d'un ami, il a payé 2 M$ une Ferrari 275 GTB/4 jaune de 1967 qui vaudrait aujourd'hui plus de 5 M $. En mars 2014, lors de la vente aux enchères d'Amelia Island, en Floride, les deux comparses ont acquis une Mercedes-Benz 300 SL Roadster 1957 qui a appartenu à l'actrice américaine Natalie Wood. Le prix payé, soit 1,84 M $ US, était légèrement supérieur à sa valeur, estimée entre 1,4 et 1,75 M $ US.

Richard Petit ne s'intéresse pas seulement aux vieilles voitures. Ses autos de tous les jours, une Smart et une Tesla, sont des modèles électriques. Il n'est surtout pas question de conduire ses voitures de collection à Montréal, où «les routes sont pleines de trous et les autos de moins en moins les bienvenues».

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