[Photo : Mathieu Lavallée, LesAffaires.com]
La firme de génie-conseil SNC-Lavalin (Tor., SNC) a annoncé un nouveau contrat mardi en milieu de journée, alors que son titre a atteint un nouveau creux depuis un an pendant la séance boursière.
Le titre de SNC-Lavalin a terminé la sérance de mardi inchangé à 35 $, mais plus tôt pendant la journée, l’action a descendu jusqu’à 34,36 $, soit son plus bas niveau depuis les 52 dernières semaines.
Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins, attribue la faiblesse du titre de SNC-Lavalin à la nervosité entourant le report ou l’abandon de projets par les grands producteurs miniers, dont BHP Billiton.
« Plusieurs sociétés de génie-conseil ont été plus prudentes dans leurs perspectives récemment en raison d’un ralentissement dans la demande, particulièrement pour les projets industriels dans le nord de l’Alberta », note pour sa part Yuri Lynk, de Canaccord Genuity.
Bird Construction vient de perdre un contrat de 95 M$ en Alberta, deux mois après l’avoir décroché, pour la construction d’un collège de formation des policiers à Fort McLeod, en raison de coupures budgétaires.
SNC-Lavalin faiblit depuis la publication de ses résultats du deuxième trimestre, le 2 août. À ce moment-là, la société a réduit ses objectifs annuels.
Pour 2012, SNC-Lavalin prévoit désormais une baisse de 11 % de son bénéfice en 2012, alors qu’elle misait sur des bénéfices inchangés auparavant.
À ce moment-là, Bert Powell, de BMO Marchés des capitaux, avait réduit ses prévisions de bénéfices de 13 % pour 2012 (à 2,15 $ par action) et de 8 % pour 2013 (à 2,67 $ par action).
« Les tracas continuent de miner SNC-Lavalin. À part l’impact potentiel des enquêtes concernant des paiements non autorisés de 35 M$, SNC-Lavalin semble connaître des ratés d’exploitation, subit des pressions sur ses marges et fait face à la perspective d’un ralentissement dans les commandes en raison des incertitude économiques mondiales. Rebâtir la confiance des investisseurs prendra du temps », avait alors écrit M. Powell.
Depuis le début de l’année, SNC-Lavalin a perdu presque 32 % de sa valeur à la Bourse de Toronto, à cause de problèmes de gouvernance qui ont poussé l’ancien chef de la direction Pierre Duhaime à quitter son poste.
L’entreprise a dévoilé mardi l’octroi d’un contrat par une filiale d’Antofagasta Minerals SA comprenant la gestion globale du projet minier d’Antucoya au Chili, ainsi que des services d’ingénierie détaillée, d’approvisionnement et de gestion de la construction. La valeur du contrat n’a pas été dévoilée, mais Valeurs mobilières Desjardins estime qu'il peut représenter des revenus de 100 à 150 M$, en se basant sur les investissements de 1,7 G$ que prévoit faire Antofagasta Minerals dans le projet.
Cette mine de cuivre doit produire environ 80 000 tonnes de minerai par an dans la région d’Antofagasta. L'ingénierie détaillée débute maintenant au bureau de SNC-Lavalin à Santiago, et les premiers travaux d'infrastructures sont déjà en cours sur le chantier.
L'achèvement des travaux mécaniques est prévu pour le troisième trimestre de 2014.
