La médecine personnalisée, un remède aux maux du secteur

Publié le 13/11/2010 à 00:00, mis à jour le 19/11/2010 à 14:26

La médecine personnalisée, un remède aux maux du secteur

Publié le 13/11/2010 à 00:00, mis à jour le 19/11/2010 à 14:26

Par Suzanne Dansereau
" Le Québec pourrait être un laboratoire vivant pour la médecine personnalisée dans le monde ", renchérit Martin Godbout, président de BioContact et premier président de Génome Canada, qui agit comme consultant dans cette démarche.

Le patrimoine génétique de la population québécoise est par ailleurs un des mieux connus du monde, notamment grâce au grand projet de cartographie génomique CARTaGENE.

Certains acquis sont évidents. Depuis 10 ans, les gouvernements fédéral et provincial ont distribué plus de 300 M$ dans plusieurs initiatives québécoises en génomique qui se sont traduits par des réussites, notamment par la création d'entreprises prometteuses. " Ces 300 millions commencent à porter leurs fruits ", affirme Jean-Marc Proulx, président de Génome Québec.

C'est aussi à Montréal qu'a été créé l'an dernier le Centre de recherche en pharmacogénomique Beaulieu-Saucier de l'Institut de cardiologie de Montréal, qui a déjà conclu trois ententes de recherche avec des entreprises pharmaceutiques. Entre autres avec la société suisse Roche, pour effectuer une étude mondiale auprès de 4 000 patients en cardiologie. Le centre est reconnu pour sa capacité à coordonner des recherches mondiales et il dispose d'une biobanque de 11 000 codes génétiques de patients en cardiologie, dont le nombre sera ultimement de 30 000. Son bras financier est le Centre d'excellence en médecine personnalisée (CEMP), le seul du genre au Canada. Sa mission consiste à financer des recherches de biomarqueurs pour les compagnies pharmaceutiques en échange de redevances.

" Ce qu'on veut vendre aux grandes pharmas, c'est notre écosystème ", relate M. Godbout. " Les pharmaceutiques sont très intéressées " par cette stratégie, ajoute M. Bergman. D'ailleurs, un représentant de Pfizer est membre du comité de pilotage. D'autres joueurs industriels pourraient également s'y joindre : des compagnies de technologie de l'information, des manufacturiers, etc.

Revoir la structure du système de santé

Les études de pharmacoéconomie restent toutefois à faire. Rien ne sera facile, prévient Clarissa Desjardins, directrice du CEMP. Car si le fait d'avoir un seul payeur représente un avantage sur le plan théorique, il peut se transformer en désavantage dans la pratique si le seul payeur refuse de payer.

" Le problème, au Québec, c'est qu'il n'y a pas de compétition pour être plus performant dans la livraison des soins de santé. " Or, on le sait, la concurrence favorise l'innovation. Chose certaine, selon Mme Desjardins, " c'est toute la structure du système de santé qu'il faudra revoir si le Québec veut accueillir la médecine personnalisée. "

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