La Banque de Montréal sera la première à annoncer ses résultats mardi. Photo : LesAffaires.com

Les six plus importantes banques au Canada devraient rendre publics de solides résultats financiers de fin d'exercice lorsqu'elles entreprendront de dévoiler les profits réalisés au quatrième trimestre, cette semaine. Leurs divisions des marchés des capitaux pourraient cependant rendre les investisseurs nerveux quant aux perspectives d'avenir.

"Chose certaine, ça va être un bon trimestre pour les marchés des capitaux, mais il pourrait y avoir place à déception si les gens ont surestimé à quel point ça va être bon", a affirmé Brad Smith, analyste chez Blackmont Capital.

"Si les profits provenant des opérations sur valeurs sont disproportionnés, ça va être perçu comme (des résultats) de moindre qualité parce que c'est tout simplement impossible à maintenir", a-t-il ajouté.

La Banque de Montréal sera la première à annoncer ses résultats du dernier trimestre de 2009, mardi. La Banque Nationale, la CIBC et la Banque TD procéderont le 3 décembre, suivies le lendemain par la Banque Royale, la Banque Scotia devant fermer la marche le 8 décembre.

Les analystes entendent se pencher tout particulièrement sur les services des marchés des capitaux, qui ont contribué à gonfler les profits des grandes institutions bancaires du pays lors des deux précédents trimestres.

Selon une estimation de Genuity Capital Markets, les revenus d'ensemble des opérations sur valeurs des banques canadiennes ont augmenté de 125 pour cent jusqu'à présent cette année, par rapport à l'an dernier, à environ 5,5 milliards $.

A la Banque Royale, la contribution des marchés des capitaux aux revenus totaux a été d'environ 12 pour cent au troisième trimestre, à 1,2 milliard $.

La Banque Nationale a également tiré profit de ses activités sur les marchés des capitaux, qui lui ont valu quelque 20 pour cent de ses revenus au troisième trimestre.

Craig Fehr, analyste des services financiers chez Edward Jones, à St. Louis, estime que les banques devront démontrer qu'elles sont en mesure de compenser la baisse prévisible de croissance des revenus des opérations sur valeurs.

"Il va maintenant falloir être un peu plus sélectif lorsque viendra le moment de choisir une banque auprès de laquelle acheter. Alors que le marché va retourner vers une croissance des bénéfices, certaines banques vont mieux se comporter que d'autres", a-t-il dit.