Earl Jones: le rendez-vous manqué des victimes

Publié le 15/02/2010 à 17:06

Earl Jones: le rendez-vous manqué des victimes

Publié le 15/02/2010 à 17:06

Earl Jones pourrait sortir de prison dans 22 mois. Photo: lesaffaires.com

Les victimes attendaient impatiemment le prononcé de la sentence. Ils ont gardé les yeux rivés en direction d’Earl Jones. En vain. En aucun moment ce dernier n’a daigné – ou osé – les regarder.

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En après-midi, la juge Hélène Morin de la Cour du Québec a condamné le prétendu planificateur financier Earl Jones à 11 ans de prison au palais de justice de Montréal. Plusieurs victimes étaient présentes afin d'entendre le prononcé de la sentence, mais également pour jeter un coup d'oeil a celui qui leur a volé leur argent.

«Il se cachait la tête entre les mains. Jamais, il nous a regardé », confie Denise Octeau-Tesher, une victime de 72 ans qui a perdu près de 75 000 dollars.

Ce n’est qu’une fois le prononcé rendu, alors que la juge quittait le tribunal, qu’une voix se fit attendre. Celle du frère d’Earl Jones qui l’interpellait: « Turn around». En vain. Celui que la juge a qualifié de « prédateur financier » quittait déjà la salle sans jeter un regard en direction de l’audience.

Le frère d’Earl Jones s’est par la suite adressé aux médias. Il a qualifié la situation « d’horrible », ajoutant qu’il ne trouvait aucun qualificatif assez fort et diffusable dans les médias pour décrire l’attitude de son frère.

Cette situation est extrêmement difficile, indique Danielle Manouvrier, une autre victime du prétendu planificateur financier. Soutenant que la peine aurait dû être plus élevée, elle a également dit qu’elle aurait apprécié que les victimes puissent faire entendre leur déception et frustration à Earl Jones, au cours de la sentence.

«Nous devions pouvoir nous adresser, mais finalement, on ne nous en a pas donné l’occasion », laisse-t-elle tomber. L’expression de leur déception aurait agi comme un baume sur leurs blessures, soutient Mme Manouvrier.

Car des blessures, il y en a, avance pour sa part Denise Octeau-Tesher : « Il a non seulement brisé le lien de confiance qu’on avait avec lui, mais il a aussi brisé la confiance qu’on a en général envers les autres. »

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