Cartes de crédit: trois recours collectifs à la Cour suprême

Publié le 11/04/2013 à 11:50, mis à jour le 11/04/2013 à 14:39

Cartes de crédit: trois recours collectifs à la Cour suprême

Publié le 11/04/2013 à 11:50, mis à jour le 11/04/2013 à 14:39

Par La Presse Canadienne

Les institutions financières soutiennent pour leur part que leurs activités bancaires sont réglementées par les lois fédérales et que la LPC ne peut régir ce qu'ils font avec leurs cartes de crédit. De plus, selon elles, les frais de conversion ne seraient pas visés par les exigences relatives à la divulgation des « frais de crédit ».

Cette situation survient lorsqu'un détenteur d'une carte Visa, MasterCard ou Amex l'utilise pour faire des paiements en devises autres qu'en dollars canadiens, que ce soit, par exemple, à l'occasion d'un voyage à l'étranger ou d'un achat effectué par Internet d'un fournisseur hors Canada. L'acheteur voit alors porté à son compte des frais de conversion établis selon un pourcentage fixe du montant converti, majoré d'un frais perçu pour l'opération.

La Cour supérieure avait ordonné en 2009 à certaines institutions financières de payer des millions de $ en dommages, en plus de dommages-intérêts punitifs.

Il avait été décidé que la LPC, une loi provinciale, ne pouvait être écartée par la doctrine de l'exclusivité des compétences fédérales, ni par la doctrine de la prépondérance des lois fédérales.

La Cour d'appel a approuvé la décision et a précisé que les cartes de crédit constituent « une nouvelle façon pour les banques (...) d'accorder du crédit à leurs clients et de leur offrir des services accessoires (moyen de paiement en devises étrangères, clé d'accès à des guichets à travers le monde pour y retirer de l'argent, assurances diverses, etc.). Une telle activité ne peut être considérée hors de portée des lois provinciales », peut-on lire dans le jugement.

Mais une fois cette question de partage des compétences réglée, la Cour d'appel avait soit rejeté les recours collectifs contre certaines institutions financières ou réduit le montant des dommages.

Car la Cour a notamment jugé que les frais pour les opérations de conversion ne sont pas des « frais de crédit ».

« Ces frais ne sont pas exigés pour avoir accès au crédit ou garantir son remboursement. Ils constituent plutôt des frais associés à l'utilisation d'un service accessoire offert aux détenteurs de cartes, comme l'est l'accès, lui aussi tarifé, à des milliers de guichets à l'étranger pour encaisser des avances en monnaie locale », est-il écrit dans la décision. Les frais constituent alors la contrepartie de la fourniture d'un service de conversion.

Il s'ensuit que, dans la mesure où il y a eu divulgation des frais de conversion, les condamnations prononcées contre les banques ont été jugées mal fondées.

Mais puisque des appels ont été ensuite logés devant la Cour suprême, ce sont ses neuf juges qui vont régler toute la question.

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