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La Banque Scotia va décupler son réseau de guichets automatiques au Québec grâce à une entente avec Alimentation Couche-Tard. La banque canadienne veut ainsi accroître sa présence dans la province, a expliqué Carole Chapdelaine, première vice-présidente de la Banque Scotia, Québec et Ontario, en entrevue avec Les Affaires.
La Banque Scotia, qui compte 59 succursales sur le territoire québécois, installera un guichet automatique dans 287 dépanneurs Couche-Tard partout au Québec. Avant l’entente, l’institution financière ne comptait que 22 guichets automatiques à l’extérieur de ses succursales.
«On a un réseau assez limité au Québec, concède Mme Chapdelaine. On reconnaît que le Québec a un potentiel de croissance important pour notre banque canadienne. Pour nous, c’est une première étape afin d’étendre notre réseau de guichets au Québec. »
Couche-Tard a déjà une entente semblable avec RBC Banque Royale. La première banque du pays compte près de 260 guichets dans les dépanneurs du détaillant lavallois, dont 154 au Québec. Ceux-ci resteront en place, assure Raymond Chouinard, directeur des relations publiques, en entrevue. À court terme, RBC ne prévoit pas en installer d’autres chez Couche-Tard.
Les 287 guichets de la Scotia remplaceront des guichets « sans marque », qui n’appartenaient pas à une banque. On ne trouvera pas un guichet de la Scotia et de la RBC dans un même dépanneur.
Un plan pour le Québec
Pour la suite des choses, la Scotia dit avoir un plan « assez agressif » en vue d’ouvrir plusieurs succursales au Québec d’ici quatre ans. Depuis un an, elle a ouvert trois succursales et elle est sur le point d’en ouvrir 5 « d’ici peu ».
L’été dernier, Mme Chapedelaine affirmait vouloir ouvrir une quarantaine de succursales au Québec d’ici 2016. Ce chiffre n’est plus coulé dans le béton, selon la dirigeante. « C’est évident que la rapidité dépend beaucoup de la facilité à trouver les sites, explique-t-elle. On veut aller dans des endroits où nous allons trouver des occasions de croissance importante. »
Partenariats avec les commerces
Avec le niveau d’endettement record des ménages et un marché immobilier en perte de vitesse, le contexte est plus difficile pour les banques canadiennes. Les partenariats avec des détaillants canadiens et les programmes de fidélisation sont une bonne façon de séduire les clients d’autres commerçants.
Par exemple, Banque Scotia offre la carte de crédit Scène en partenariat avec la chaîne de cinémas de Cineplex.
La RBC, pour sa part, offre les cartes de crédit du détaillant américain Target, qui doit ouvrir ses magasins sous peu au Québec, et la carte de points Optimum de Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec). On peut trouver des guichets automatiques RBC dans les succursales Pharmaprix et certaines de ses pharmacies accueillent des employés de la RBC qui viennent y promouvoir leurs services.
Dernièrement, la Banque TD et la CIBC se sont livré une chaude lutte afin d’offrir les cartes Aéroplan. C’est l’entreprise montréalaise Aimia qui gère le populaire programme de fidélisation. La TD offrira les cartes Aéroplan à partir de 2014. La TD, la CIBC et Aimia négocient toujours afin de décider ce qu’il adviendra des cartes existantes de la CIBC.
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