Les capital-risqueurs québécois sont «trop frileux»

Publié le 04/12/2013 à 10:50

Les capital-risqueurs québécois sont «trop frileux»

Publié le 04/12/2013 à 10:50

GenePoc, qui a mis au point un test diagnostic ayant le potentiel de révolutionner les systèmes de santé, déplore la frilosité des investisseurs québécois dans les biotechnologies médicales.

Mercredi matin à l’occasion du Forum de l’industrie de la santé de Québec, le Centre québécois de valorisation des biotechnologies a annoncé un appui financier de 250 000$ à la société de Québec, un investissement qui vient à point dans la traversée du désert.

«Le CQVB apporte de l’eau pour qu’on puisse se rendre au point d’eau suivant. J’aimerais qu’il y ait plus de CQVB, mais cette aide arrive au bon moment et nous permet de mieux appréhender les mois qui viennent», a illustré le président de GenePoc, Patrice Allibert.

La société, issue d’un transfert technologique de l’Université Laval, recherche du capital de risque ou un partenaire stratégique pour se rendre à l’étape de commercialisation de son test diagnostic, qui permet de détecter les agents infectieux en moins d’une heure, alors qu’il faut deux jours actuellement.

«Les capital-risqueurs que nous voyons au Québec sont frileux et investissent généralement dans les phases finales où le risque est tombé à zéro. Ce jour-là, pourtant, je n’ai plus besoin d’eux! Ça prend de l’expertise pour analyser les risques, en manque-t-il dans ce secteur? Les gouvernements poussent l’innovation, mais elle ne peux exister que si elle est soutenue», dit M. Allibert.

Dans les technologies médicales, il faut généralement une dizaine d’années pour amener un nouveau produit sur le marché. Dans le cas du test de GenePoc, entre l’invention et la phase de commercialisation, espérée pour la prochaine année, il aura fallu générer 30 M$ d’investissements.

«Notre coup de pouce financier permet de diminuer le risque pour d’autres investisseurs et rendre la société plus attractive. Elle fonce avec le ballon maintenant et nous, on donne beaucoup d’accompagnement. Nous ne sommes pas actionnaires, mais on essaie de poser les bonnes questions pour que l’entreprise soit bien préparée face au marché, à la production et à la règlementation», explique Richard Cloutier, président du CQVB.

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