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Une nouvelle convention collective a été ratifiée par les 680 employés syndiqués des usines Tembec de Témiscaming, au Québec, ont confirmé lundi l'entreprise et le syndicat.
L'entente d'une durée de cinq ans a été entérinée par 53 pour cent des membres du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier. Elle prévoit notamment que Tembec investira plus de 300 millions $ d'ici 2015, des investissements qui devraient permettre d'accroître la compétitivité des trois usines qui y sont situées.
Témiscaming accueille le plus important développement de l'entreprise. On y retrouve des usines de pâte à haut rendement, de pâte dissolvante de spécialités, de carton couché et de produits chimiques de spécialités.
Selon le président et chef de la direction de Tembec, James Lopez, la signature de la convention collective représente une composante essentielle du plan à long terme de la compagnie.
Le représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, Maurice Parisien, y voit quant à lui une excellente nouvelle et soutient que l'entente apporte un vent de soulagement aux travailleurs qui ont également obtenu une assurance du nombre d'heures travaillées et ont vu leur taux horaire rejoindre ceux du reste de l'industrie.
"C'est la première convention qui évite une diminution de 10 pour cent de la rémunération. Nous avons aussi une garantie que l'entreprise investira dans les cinq prochaines années. Alors pour nous, c'est un signe de reprise", a indiqué le représentant syndical.
Selon M. Parisien, le vote a été serré parce que les travailleurs de certaines sections des usines n'étaient pas satisfaits des concessions accordées par le syndicat.
La semaine de travail des employés passera notamment de 40 heures à 42 heures, et certains changements ont aussi été apportés aux vacances et au versement des avantages sociaux.
M. Parisien a précisé que les concessions accordées seraient annulées si Tembec ne respectait pas son engagement à investir 300 millions $ pour moderniser les installations de la région.
"Nous allons avoir des installations remises à neuf. L'argent servira à refaire une bouilloire qui date des années 1930 ou 1940 de même que l'endroit où on cuit la pâte. L'usine était devenue désuète et ces investissements vont améliorer les choses", a ajouté M. Parisien.
Le syndicat considère avoir réalisé des gains importants, particulièrement pour les travailleurs réservistes.
Il n'est cependant pas exclu que les changements technologiques se traduisent éventuellement par des réductions d'emplois.
L'action de Tembec a pris lundi 13 cents, soit 6,7 pour cent, à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 2,06 $.
