Raffinerie Shell : le syndicat affirme que la direction coupe les ponts

Publié le 22/12/2010 à 15:56, mis à jour le 22/12/2010 à 15:58

Raffinerie Shell : le syndicat affirme que la direction coupe les ponts

Publié le 22/12/2010 à 15:56, mis à jour le 22/12/2010 à 15:58

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

Le syndicat des travailleurs de la raffinerie de Shell à Montréal-Est affirme que la compagnie a coupé les ponts depuis que les médias ont appris que la pétrolière refusait de payer des primes de 15 000 $ à six employés, dont trois femmes en congé de maternité, ce que nie la pétrolière. 

Contactée par LesAffaires.com, la porte-parole de la section locale 121 du SCEP Catherine Escojido a indiqué que c'était le « silence radio » avec la direction depuis que l'affaire a été mise au grand jour.

« Ils ont annulé des rencontres de travail qui étaient déjà prévues et qui portaient sur d'autres sujets, sans donner aucune raison », a-t-elle expliqué.

Du côté de l'entreprise, on affirme que les liens ne sont pas rompus. « La rencontre de travail a simplement été reportée, ça arrive de part et d'autre à l'occasion », précise Nicole Belval, porte-parole de Shell à Montréal. 

En mai dernier, une entente conclue entre Shell et le syndicat prévoyait le paiement d'indemnités de rétention, d'un montant de 15 000 $, afin d'éviter le départ précipité des employés avant la fermeture définitive de la raffinerie et assurer les opérations jusque là. L'entente faisait suite à une proposition de Shell, formulée à l'ensemble des employés le 23 avril précédent. 

Pour l'instant, Shell refuse de payer cette prime à six employés – trois femmes en congé de maternité et trois autres en congé de maladie – puisqu'ils n'ont pas travaillé depuis la conclusion de l'entente, même s'ils sont toujours des employés de la raffinerie.

La pétrolière défend sa position en expliquant que l'entente prévoyait que pour avoir droit à la prime, il fallait être au service de l'entreprise au 23 avril et le demeurer de façon continue jusqu'au 30 novembre. « Il s'agit quand même d'une prime de rétention. Si quelqu'un n'est pas en place avant la conclusion de l'entente, nous ne pouvons pas les retenir par après. »

Le syndicat étudie présentement les recours à sa disposition pour défendre les droits de ses membres, et n'a pas exclu d'éventuels recours juridiques, tel un grief jumelé à une demande d'arbitrage accéléré.

« Nous ne voulons pas entamer des recours à n'en plus finir, mais la situation ne fait aucun sens », a insisté Mme Escojido.

Le syndicat fait surtout appel au sens civique de la compagnie à l'approche de Noël, alors que des responsables de la raffinerie auraient affirmé aux six employés qu'ils auraient droit aux primes en question.

Du côté de Shell, on ne possède aucune information quant à cette affirmation qui aurait été faite aux six travailleurs en question. 

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