Au LME, tout le monde mise sur le cuivre. Photo : Bloomberg.
Les cours du cuivre vont de record en record, en cette fin d’année. A Londres, le contrat à échéance de trois mois sur le cuivre a dépassé aujourd’hui les 9 500 dollars américains la tonne. Sur l'année, il a gagné plus de 28%.
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Comment expliquer cela? Par le double effet de la baisse du billet vert et des craintes d'étranglement de l'offre en 2011. «Les investisseurs sont très positifs sur le cuivre, ils s'attendent à ce qu'il soit encore plus élevé l'an prochain à cause du déficit prévu sur le marché», dit Andreï Krioutchenkov, analyste, de VTB Capital.
Ainsi, la devise américaine a touché aujourd’hui un nouveau plus bas historique face à de nombreuses monnaies, dont le yen. De nombreuses matières premières étant libellées en dollars, la baisse du billet vert les entraîne donc en sens inverse, à la hausse.
Le marché mondial du cuivre raffiné a subi entre janvier et septembre derniers un déficit de 436 000 tonnes. Le déficit devrait être similaire en 2011 : la demande des pays émergents, dont la Chine, engloutit la production pourtant en hausse, et à cela s’ajoute une diminution de la qualité du minerai, selon une récente étude du Groupe d'étude international du cuivre.
Le cuivre n’est pas le seul minerai à connaître une envolée de ses cours. Le palladium, notamment utilisé dans les pots d'échappement catalytiques des véhicules à essence, a atteint aujourd’hui un plus haut depuis mars 2001 au London Metal Exchange (LME). Le prix spot du palladium a dépassé aujourd’hui les 793 dollars américains l'once, après quatre séances consécutives de hausse.
Le prix du palladium a pratiquement doublé cette année, ce qui en fait la matière première la plus performante de 2010. Le marché prévoit pour 2011 une très forte hausse de la demande, notamment en provenance des constructeurs automobiles chinois.
«Le palladium bénéficiera de la croissance rapide des ventes de véhicules dans les pays asiatiques ainsi que du resserrement des normes en ce qui concerne les émissions polluantes des voitures. L'équilibre mondial entre l'offre et la demande devrait passer un léger «excédent» en 2010 à un «déficit» important en 2011, à mesure que les réserves de l'État russe baisseront. Ce déficit devrait prendre de l'ampleur jusqu'en 2015», dit Patricia Mohr, vice-présidente, d'Études économiques de la Banque Scotia.
Avec Reuters.
