Ian Greenberg, le président et chef de la direction d'Astral Media, avant l'assemblée extraordinaire des actionnaires ce jeudi à Montréal. [Photo : Mathieu Lavallée, LesAffaires.com]
Astral a finalement lancé la serviette quant au montant de 25 M$ que devait recevoir Ian Greenberg, son président et chef de la direction, dans le cadre de l’acquisition de l’entreprise par BCE.
Cette rémunération spéciale faisait l’objet d’une résolution à l’assemblée extraordinaire des actionnaires, tenue ce jeudi à Montréal, qui a finalement été retirée séance tenante. Le vote n’aura eu lieu que sur la transaction de 3,4 G$, que les actionnaires ont appuyé à plus de 99 %.
La proposition « n’a pas obtenu le support requis avec les procurations. Nous respectons cela », s’est contenté de dire André Bureau, président du conseil d’Astral, lors d’une conférence de presse à laquelle M. Greenberg était absent. « Nous n’étions pas obligés de la soumettre au vote, nous l’avons fait par transparence et par souci de bonne gouvernance », a-t-il ajouté.
M. Bureau a souligné que ce montant de 25 M$ était lié à la négociation et la conclusion de la transaction. « Il a négocié une entente exceptionnelle, il avait le droit d’être récompensé », a laissé tomber le président du conseil.
Robert Fortier, le chef de la direction financière, a rappelé qu’un rapport indépendant de la Banque Nationale a établi que la valeur de toutes les actions, selon les termes de l’entente, était juste pour les actionnaires.
Personne parmi M. Bureau, M. Fortier et Jocelyn Côté, vice-président principal, affaires règlementaires et gouvernementales d’Astral, n’a voulu indiquer l’appui obtenu pour cette prime de 25 M$ auprès des actionnaires ayant soumis leur procuration.
Des agences de conseil en vote auprès des investisseurs institutionnels ont recommandé plus tôt ce mois-ci de voter contre l’attribution de ce montant à M. Greenberg.
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Astral ne deviendra pas une coquille vide
Questionnés sur ce qu’il adviendra du contrôle d’Astral d’ici quelques années, les dirigeants présents ont été avares de commentaires. Aucun n’a voulu dire qui restera en place parmi les équipes de direction d’Astral, à Montréal, et de Bell, à Toronto.
Cependant, rien ne tourmente M. Bureau dans les circonstances. « George Cope [NDLR président et chef de la direction de BCE] a dit lors de l’annonce de l’acquisition qu’Astral avait une très bonne structure et qu’il était content de rejoindre ses équipes. Je ne suis pas inquiet qu’Astral devienne une coquille vide ».
Robert Fortier a concédé pour sa part que certains changements sont possibles du point de vue corporatif, mais pas du côté de l’exploitation.
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