Condos : les prix risquent-ils de chuter?

Publié le 10/07/2012 à 11:18, mis à jour le 10/07/2012 à 12:50

Condos : les prix risquent-ils de chuter?

Publié le 10/07/2012 à 11:18, mis à jour le 10/07/2012 à 12:50

Par Olivier Schmouker

Mieux vaut ne plus construire de condos à certains endroits. Photo: Bloomberg.

Au Québec, la construction résidentielle a amorcé un ralentissement en 2011. Les mises en chantier ont fléchi dans tous les segments du marché immobilier à l’exception de celui des condominiums, qui a fracassé un record : un nouveau sommet a même été atteint à Québec, Montréal et Gatineau.

Nombre d'experts s'attendaient à une relative accalmie en 2012 du côté des nouveaux condominiums, mais ce n'est pas ce qui s'est produit. Au contraire, la construction s'est intensifiée dans la province, comme le montre un rapport de Desjardins Études économiques.

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Les mises en chantier de copropriétés dans la grande région de Montréal ont ainsi grimpé de 83% en avril par rapport à la même période de 2011 et de 27 % au cours des quatre premiers mois de 2012 (3 567 unités). Sur l’île de Montréal, un bond de près de 25% a été enregistré au début de l’année puisque la construction de 1 662 unités a démarré entre janvier et avril. À Québec, la hausse de 22% correspondait à 655 unités en l’espace de quatre mois. À Gatineau, l’ajout de 212 nouvelles unités représentait une hausse de 300%.

À certains égards, le récent boom de copropriétés neuves rappelle celui de la fin des années 1980 et du début des années 1990. À cette époque, le créneau des condos était en vogue et la construction s’est avérée nettement trop forte par rapport à la demande. La récession qui a sévi en 1990-1991 n’a fait qu’empirer les choses : les pertes massives d’emplois et l’ascension des taux d’intérêt hypothécaires qui ont approché les 15% ont fait fuir les acheteurs potentiels.

Du coup, de nombreuses unités ont mis beaucoup de temps à trouver preneur et certains promoteurs ont eu recours à des courtiers immobiliers pour écouler leurs inventaires. Le marché de la revente s’est rapidement retrouvé avec un important surplus de condominiums à vendre. Le ratio vendeurs/acheteur a culminé à près de 50 à Québec et a excédé 30 à Montréal au milieu des années 1990, soit bien au-delà de la zone d’équilibre de 8 à 10 vendeurs par acheteur.

Cette situation excédentaire a entraîné une longue période de stagnation des prix des condominiums, qui a même été ponctuée de courtes baisses tout au long de la décennie 1990. Le marché des condos a notamment été difficile pendant plusieurs années dans la grande région de Montréal et dans celle de Québec.

Aujourd'hui, le contexte économique québécois n'est certes pas tout à fait similaire à celui des années 1990, mais on peut tout de même s'interroger : l’essor de la construction neuve risque-t-il d’inonder le marché, de provoquer un surplus généralisé et par suite d’entraîner une baisse de prix des condominiums au Québec?

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