Les ordinateurs, au broyeur Recyclage J.O'H, établi à Saint-Léonard, récupère plus de 200 tonnes de matériaux électroniques chaque semaine : des centaines d'ordinateurs dont les grandes entreprises se défont. La mise à niveau constante des logiciels rend presque toujours impossible la revente des machines usagées. « Nous les envoyons à nos installations de Toronto où elles sont démontées », explique James O'Hanlon, président de l'entreprise.
Les plastiques, les tubes cathodiques (qui contiennent du verre et du plomb), les circuits imprimés (métaux précieux et silicium), les câbles (plastiques et cuivre), les batteries (métaux précieux et électrolytes) ainsi que les pièces métalliques partent ensuite, chacun de leur côté, vers l'acheteur le plus offrant. « Grâce au cours élevé des métaux en ce moment, nous arrivons à tirer notre épingle du jeu », dit le président. Malgré tout, les entreprises comme Recyclage J.O'H vont rarement chercher plus de 5 % de la valeur initiale de l'ordinateur. « Il faut de gros volumes pour que cela devienne rentable ! »
Plusieurs entreprises américaines ont la réputation d'expédier les machines dans les pays comme l'Inde et la Chine où la maind'oeuvre bon marché les démonte avant de réexpédier les pièces les plus intéressantes. « Tous les recycleurs avec lesquels nous faisons affaire opèrent en Amérique du Nord », insiste James O'Hanlon. Autre garantie : les données inscrites sur les disques durs sont détruites en toute confidentialité.