Le premier ministre Philippe Couillard se dit d'accord avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, qui affirme que la relance économique ne passe pas seulement par l'application de mesures visant à freiner les dépenses de l'État.
Au cours d'une allocution devant quelque 1200 personnes, lundi, dans le cadre de la Conférence de Montréal, Mme Lagarde a dit que l'austérité n'était pas une mesure "exclusive" et qu'il fallait trouver un juste équilibre afin de redonner du dynamisme à une économie.
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M. Couillard, qui préfère parler de "responsabilité budgétaire", a affirmé, en marge du discours, que malgré d'importantes compressions, le budget déposé la semaine dernière par son gouvernement comportait également des mesures "créatives d'emplois", comme la relance du Plan Nord ainsi que la stratégie maritime de son parti.
Le premier ministre, qui a également prononcé un discours, a rappelé que la simple rigueur budgétaire ne serait pas suffisante pour relancer l'économie québécoise si certaines "réformes nécessaires" n'étaient pas mises de l'avant au cours des prochaines années.
Selon M. Couillard, à l'instar d'une famille dont les dépenses dépassent les revenus, le Québec se doit de prendre des décisions "difficiles mais nécessaires" et qu'il n'était pas question de développer des programmes sociaux à crédit.
Mme Lagarde, qui a reçu lundi un doctorat honoris causa de l'Université de Montréal, a également affirmé que la crise financière de 2007 était maintenant chose du passé, mais que l'économie mondiale devait éviter de tomber dans les pièges que représentent la "complaisance" et la "fatigue".