Les sociétés canadiennes montrent un optimisme prudent

Publié le 04/07/2016 à 14:23

Les sociétés canadiennes montrent un optimisme prudent

Publié le 04/07/2016 à 14:23

Par La Presse Canadienne

(Photo: Bloomberg)

Les entreprises canadiennes s'attendent à observer une croissance marginale de leurs ventes dans les 12 prochains mois, révèle une nouvelle enquête de la Banque du Canada.

Selon le plus récent rapport de la banque centrale sur les perspectives des entreprises, les prévisions de ventes des sociétés le plus directement touchées par le choc des prix du pétrole sont peu encourageantes. 

«La modération des attentes quant à la progression des ventes futures s'est surtout observée chez les entreprises des Prairies, qui entrevoient peu de signes de reprise après le choc des prix du pétrole», a indiqué la Banque du Canada dans son rapport trimestriel. 

Mais dans les autres régions du pays, «le dynamisme modeste, mais stable, de l'activité canadienne» renforce les perspectives de ventes.

Les entreprises qui ne sont pas liées aux industries des matières premières ou celles des secteurs des services étaient plus optimistes au sujet de l'année à venir. La croissance de la demande des États-Unis et la faiblesse du dollar canadien restaient des éléments clés dans les prévisions de meilleures ventes, a découvert la banque centrale. 

Mais l'enquête suggère aussi que dans l'ensemble, les entreprises s'attendent à augmenter leurs effectifs dans l'année à venir - même si les intentions d'embauches restent malgré tout en deçà de leurs niveaux d'après-récession et divergent considérablement selon les secteurs.

Les intentions de mises à pied étaient plus importantes chez les entreprises productrices de biens, tandis que celles qui offrent des services avaient plutôt l'intention d'embaucher du personnel pour répondre à la demande croissante, permettent de conclure les résultats de l'enquête.

Dans l'ensemble, la Banque du Canada a qualifié les intentions d'embauche de «modestes».

Les entreprises se montraient aussi prudentes dans leurs intentions d'investissement. Plusieurs de celles qui sont davantage liées au secteur de l'énergie s'attendent à devoir supprimer d'autres emplois, a précisé la banque. Cependant, les sociétés qui offrent des services étaient plus susceptibles d'investir et de prendre de l'expansion, a-t-elle poursuivi. 

«Même s'il laisse encore présager un accroissement au cours des 12 mois à venir, le solde des opinions au sujet des investissements en machines et matériel demeure modéré», a précisé le rapport. 

Aux yeux de l'économiste en chef de la Banque CIBC, Avery Shenfeld, les résultats du sondage permettent de croire que l'impact de la chute des prix du pétrole continuera à se faire sentir.

«Nous ne sommes pas encore sortis du bois», a écrit M. Shenfeld dans une note à ses clients. «Le choc de l'énergie a écorché le Canada ces 12 derniers mois, mais le plus récent sondage de la Banque du Canada laisse croire que le vent n'a toujours pas tourné en notre faveur.»

L'enquête de la Banque du Canada a été effectuée auprès d'environ 100 entreprises, entre le 9 mai et le 8 juin. Conséquemment, elle ne tient pas compte de tout changement potentiel qui pourrait être survenu dans les perspectives depuis que les Britanniques ont choisi, lors d'un référendum tenu le 23 juin, de quitter l'Union européenne.

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