Écrans naturels face aux hausses de température lors des jours de canicule, les espaces verts disparaissent à grande vitesse du paysage de la région de Montréal.
Selon les recherches du professeur François Cavayas de l'Université de Montréal, 18% des boisés ont disparu du territoire de la région de Montréal entre 1998 et 2005. Dans les zones dites blanches, c'est-à-dire vouées à l'urbanisation, les boisés ne représentaient plus que 15% de ces territoires en 1995, contre 25% en 1965. Et leur superficie diminue à raison de 7 kilomètres carrés par année.
L'État doit-il intervenir?
Le commanditaire de cette recherche, le Conseil régional de l'environnement de Laval, considère que les autorités publiques devraient intervenir. «Alors que le Québec vise la protection de 8 à 12% de ses forêts, le fait que le Grand Montréal soit si peu protégé est une honte nationale», a affirmé Guy Garand, président de cet organisme.
Seuls 4% des espaces verts de l'île de Montréal bénéficieraient du statut d'aire protégée, tel que défini par l'Union internationale de conservation pour la nature.
François Cavayas est professeur de télédétection au département de géographie de l'Université de Montréal.
