Le décret anti-immigration de Trump à l'épreuve des chiffres

Publié le 03/02/2017 à 06:00

Le décret anti-immigration de Trump à l'épreuve des chiffres

Publié le 03/02/2017 à 06:00

Par Les Affaires

Une semaine après la signature du décret anti-immigration de Donald Trump, l’indignation est toujours à son comble aux États-Unis comme à l’international. La question de la légalité même d’un tel décret et ses conséquences ont mobilisé une bonne partie de l’attention médiatique des derniers jours.

Nous avons voulu mieux comprendre la réalité derrière les annonces, et quels effets pourraient réellement avoir ces décrets. Décryptage en quatre graphiques.

Tout d’abord, de quels pays étaient originaires les principaux réfugiés admis aux États-Unis en 2016 ?

De nombreuses voix se sont élevées pour soulever l’incohérence du choix des pays visés par le décret. Rappelons également que le tueur d'Orlando était né aux États-Unis et que ceux du marathon de Boston étaient originaires de la Tchétchénie. L'Arabie saoudite, pays d'origine de quinze des 19 terroristes du 11 septembre, n’était pas incluse dans le décret. Pour sa part, le site Market Watch a montré que la menace était très faible. En effet, selon ses calculs, de 1975 à 2016, la probabilité annuelle pour un citoyen américain d'être tué par un réfugié terroriste était de 0,000000028 %.

Se pourrait-il que la mesure soit davantage inspirée par le Global Terrorism Index 2016, qui classent les pays les plus touchés par le terrorisme sur leur propre sol ? Selon ce classement, à eux seuls, l’Iraq, l’Afghanistan, le Nigeria, le Pakistan et la Syrie étaient responsables de 72 % de toutes les morts causées par le terrorisme en 2015.

Signe de leur poids dans l’économie et de leur influence majeure, les réactions des dirigeants des plus grandes entreprises de technologie de la Silicon Valley ont été scrutées à la loupe. Invoquant souvent eux-mêmes des origines étrangères, la plupart ont condamné fermement le décret. Ceux qui ne l’ont pas fait ou entretiennent des liens, même distants, avec Trump en ont payé le prix (appel au boycott d’Uber et annulation de commandes de la Model 3 pour Tesla, par exemple).

Mais cette solidarité s’explique également par le fait que c’est le secteur de la technologie qui bénéficie majoritairement des cerveaux étrangers :

Cela ne fait que deux semaines que Trump est officiellement entré en fonction et ils sont déjà nombreux à regretter le président sortant. Mais au fait, comment cela se passait-il sous l’administration Obama ? À son pic, ce sont quand même 409 850 immigrés qui ont été expulsés en une année (2012).

 

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