On sait déjà que les sommets du G8 et du G20, qui se tiendront du 25 au 27 juin à Huntsville (220 km au nord de Toronto) et dans la Ville-Reine, coûteront aux contribuables canadiens pas loin du milliard de dollars. Une fortune. C'est aussi inacceptable que condamnable !
Comment en effet peut-on dépenser autant d'argent pour deux réunions de trois jours ? C'est la question à un milliard de dollars puisque ce coût est sans commune mesure avec le coût de réunions précédentes du G8 et du G20.
Et on est bien loin de la somme de 179 millions de dollars avancée dans le budget fédéral du 4 mars dernier et qui était déjà considérée élevée.
Wow ! un faux lac à Toronto
Or, voilà que l'on est en train de dépenser 1,9 million de dollars pour aménager un faux lac à Toronto, sans doute pour tenter d'impressionner les journalistes qui ne pourront se rendre à Huntsville, où se tiendra la réunion du G8. Ll'accès à Huntsville sera réservé à quelques-uns d'entre eux seulement.
Les stratèges de Stephen Harper se sont imaginés, je suppose, que ce faux lac et ses aménagements au coeur de Toronto fourniraient des images bucoliques du Canada en arrière plan des reportages télévisés que des journalites étrangers transmettront du Canada.
Or, étant donné le cynisme instinctif des journalistes, il est plutôt probable que ce lac artificiel soit présenté par certains comme une pure folie et qu'il en profiteront pour rire du Canada.
Comment est-on arrivé là ?
Comment en est-on arrivé à dépenser autant d'argent pour deux rencontres de quelques jours de chefs de gouvernement, alors que le gouvernement fédéral est aux prises avec un déficit élevé ?
Comment se fait-il que Stephen Harper soit devenu aussi dépensier, alors que, dans un autre vie, il donnait des leçons d'économie aux gouvernements qui géraient mal leurs dépenses ? Est-il pris de la folie des grandeurs ? Est-il tombé sur la tête ?
Stephen Harper a en effet dirigé de 1998 à 2002 la National Citizens Coalition, un lobby conservateur voué à la lutte contre les taxes, les dépenses gouvernementales et l'intervention de l'État.
De pingre sur le plan des finances publiques, Stephen Harper serait-il devenu le plus grand dépensier du Canada ?
Au fond, Stephen Harper serait-il en train de montrer sa vraie personnalité, celle d'un opportuniste, qui utilise toutes les tribunes à sa disposition pour accroître son propre prestige ?
