Économie collaborative: un bilan environnemental pas du tout évident


Édition du 18 Octobre 2014

Économie collaborative: un bilan environnemental pas du tout évident


Édition du 18 Octobre 2014

Laure Waridel

Qu'en pense Laure Waridel ?

Bien connue pour son engagement dans la cause écologiste, Laure Waridel est convaincue des aux vertus de l'économie du partage. «Je ne suis pas du tout inquiète.»

Selon elle, il est faux de prétendre que, même si une auto dure quatre fois moins longtemps parce qu'elle est utilisée par quatre personnes, il n'y a pas de gain pour l'environnement : «Qu'on pense seulement aux trois places de stationnement en moins requises.»

Mme Waridel, qui prépare un doctorat sur l'émergence d'une économie écologique et sociale au Québec, explique qu'«il est simpliste de penser qu'une personne qui fait du couchsurfing [dormir sur le divan d'un hôte en voyage] va utiliser les économies ainsi réalisées pour s'acheter un iPad. La plupart des personnes qui font du couchsurfing ne pourraient pas voyager si elles devaient se payer un hôtel ; elles n'ont donc pas les moyens de se procurer un iPad.»

L'économie du partage, selon elle, repose sur l'équilibre entre le développement durable, l'économie et le social. «L'économie du partage favorise la création de liens entre les gens. Ce qui leur permet de répondre à leurs besoins sans qu'il y ait forcément échange de dollars, explique Mme Waridel. Comme aider un voisin à déménager. Entre autres bénéfices, l'économie sociale combat l'isolement et réduit les problèmes de santé mentale qui peuvent en découler.»

Enfin, Mme Waridel croit fermement que l'économie du partage se traduit par une diminution de la consommation, parce que «ceux qui s'y adonnent sont généralement plus sensibles à l'environnement que le reste de la population».

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