La Maison-Blanche prévoit que le ratio d'endettement des Etats-Unis baissera à partir de 2015, selon les chiffres du projet de loi de finances pour l'exercice budgétaire 2014 publié mercredi.

Ce rapport de la dette de l'Etat fédéral au PIB du pays, qui a atteint 102% en 2012, devrait monter à 105,1% en 2013, puis 105,7% en 2014, selon les données fournies par le Bureau du budget de la Maison-Blanche (OMB).

A 105,2% en 2015, il entamerait alors une descente qui le verrait passer sous la barre de 100% en 2020, à 99,9%.

Les chiffres de la Maison-Blanche sont très différents de ceux du Fonds monétaire international (FMI), qui estimait en octobre, que le ratio d'endettement du pays atteindrait 107,2% en 2012.

Les prévisions de l'OMB portent jusqu'en 2023. Elles indiquent que l'endettement des Etats-Unis ne cesserait d'augmenter pendant cette période mais que cette hausse, à partir de 2015, serait moins forte que celle du produit intérieur brut en valeur nominale.

En 2023, la dette de l'Etat fédéral atteindrait ainsi plus de 25.300 milliards de dollars, contre plus de 16.000 milliards en 2012, mais le ratio de la dette au PIB serait de 96,2%.

Le projet de loi de finance, qui mise sur un déficit budgétaire de 4,4% pour l'exercice 2014 (qui commencera le 1er octobre) n'a aucune chance d'être adopté tel quel puisqu'il est déjà qualifié de "pas sérieux" par l'opposition républicaine sans le soutien de laquelle aucune loi ne peut passer.

En l'absence d'accord sur la loi de finance depuis deux ans, les Etats-Unis sont au régime des douzièmes provisoires --des avances valables chacune pour un mois seulement et à valoir sur le budget avant qu'il soit voté-- et cela a permis de réduire le déficit budgétaire plus que prévu.

Le pays a ramené ainsi son déficit à 7,0% du PIB pour l'exercice 2012 à l'issue d'un assainissement des finances publiques sans équivalent depuis vingt-cinq ans. Le ratio du déficit au PIB a reculé cette année là de 1,7 point.

Néanmoins, l'endettement public des Etats-Unis ne se résume pas à celui de l'Etat fédéral, mais doit aussi tenir compte de la situation des Etats fédérés et des collectivités locales, dont la dette, selon la banque centrale (Fed) atteignait près de 3.000 milliards de dollars au 31 décembre 2012.