Des Prius branchées à l'Université Laval

Publié le 22/04/2008 à 13:51

Des Prius branchées à l'Université Laval

Publié le 22/04/2008 à 13:51

Par lesaffaires.com
Le service de sécurité de l'Université Laval a dorénavant à sa disposition une Prius modifiée afin d'avoir une autonomie électrique de 65 km. C'est le début d'un projet qui vise à vérifier la sécurité de ces véhicules, qui utilisent des batteries au lithium-ion. On retrouve ces batteries dans les téléphones cellulaires et ordinateurs portables, mais des questions demeurent à propos de la fiabilité de ces batteries lorsqu'elles sont sollicitées à l'extrême. "À partir d'une température très élevée, disons 170 degrés Celsius, les batteries peuvent commencer à faire de la fumée. Mais même un moteur thermique n'est pas fait pour supporter de telles températures", explique James Eaves, professeur adjoint à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval. La première voiture cobaye, une Prius dont la batterie standard a été remplacée par des batteries au lithium-ion plus puissantes, sera donc testée tout au cours de l'été."Nous voulons la pousser, vérifier à quel point elle est fiable, à la fois dans différentes conditions routières et en laboratoire", poursuit M. Eaves. Il ajoute que l'équipe de professeurs et d'ingénieurs qui pilote le projet est très confiante que la Prius branchée répondra à ses attentes."Mais nous voulons aller au-delà de la question sécuritaire. Nous voulons tester le modèle d'affaires qui permettrait une commercialisation à grande échelle des PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicles)", poursuit M. Eaves. L'objectif est de faire en sorte qu'il en coûtera moins cher de posséder cette Prius branchée qu'une Prius classique, qui se détaille environ 40 000 $, en incluant les taxes et les autres frais afférents. Il estime la consommation de la Prius modifiée à 2,3 litres/100 km, soit presque deux fois moins que la Prius conventionnelle, déjà la voiture la plus économe sur la route aujourd'hui, surtout en conduite urbaine. La clé du succès réside dans le coût des batteries, selon M. Eaves."C'est vraiment leur faible coût qui explique le choix des batteries au lithium-ion. Toyota et General Motors vont clairement dans ce sens", indique M. Eaves, quelques heures avant le dévoilement officiel du projet. Si tout va bien, dix autres Prius seront converties à la fin de l'été par les ingénieurs de l'Université Laval, en partenariat avec l'entreprise EnerSys, un leader mondial dans le secteur des batteries industrielles. Cette flotte élargie permettra aux chercheurs de tester l'approche Vehicle-to-Grid, qui consiste à utiliser les batteries des voitures afin de stocker l'électricité du réseau. Les voitures pourraient donc"redonner" de l'électricité au réseau électrique durant la journée, alors que le propriétaire est au bureau et que les besoins en électricité sont grands, et se recharger la nuit, lorsque les besoins sont les plus faibles. Branchée sur une prise conventionnelle (110 volts), la Prius modifiée nécessite de huit à dix heures pour recharger complètement ses batteries."Mais nous avons l'intention de tester des stations de recharge à plus haut voltage, qui accéléreront la recharge. Par ailleurs, cela sera plutôt rare que les batteries seront complètement vidées lorsqu'on les branche", nuance M. Eaves. D'ici deux ans, l'équipe de l'Université Laval aimerait avoir 50 Prius branchées sur les routes de Québec. M. Eaves se dit d'ailleurs sceptique par rapport à la promesse de Chevrolet de mettre sur le marché une version commerciale de son prototype Volt dès 2010."Je crois plutôt que des flottes municipales ou commerciales les testeront en 2010. Il faudra plutôt attendre 2013 ou 2015 pour que vous et moi puissions s'acheter une hybride branchée", conclut-il. Pour aller plus loin : http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/April2008/22/c8204.html Communiqué

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