Inversion du pipeline 9 B: un oui conditionnel d'Équiterre, de l'UPA et la CMM

Publié le 27/02/2014 à 14:23

Inversion du pipeline 9 B: un oui conditionnel d'Équiterre, de l'UPA et la CMM

Publié le 27/02/2014 à 14:23

Par La Presse Canadienne

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est prête à appuyer l'inversion de l'oléoduc 9-B d'Enbridge, pour qu'il puisse transporter à partir de l'Ontario du pétrole brut des sables bitumineux jusqu'à Montréal, mais seulement si l'entreprise est forcée par Ottawa à respecter les conditions imposées par le rapport de la commission parlementaire qui a tenu des audiences à cet effet à Québec.

Le rapport de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles (CAPERN) présente 18 recommandations dont, notamment, la création d'un fonds de prévoyance de 1 milliard $ en cas de déversement et un resserrement des exigences en matière d'inspection et d'entretien.

Le président de la CMM et maire de Montréal, Denis Coderre, demande de plus à Ottawa de soumettre les oléoducs au règlement sur le transport des matières dangereuses.

M. Coderre estime qu'on ne peut en aucun cas donner un "chèque en blanc" à Enbridge et se dit même prêt à s'interposer si ces conditions ne sont pas respectées par le biais du schéma d'aménagement de la CMM.

Le maire de Montréal a tenu ces propos lors d'une conférence de presse, jeudi, où l'accompagnaient le président de l'Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, et le directeur principal d'Équiterre, Stephen Guilbeault, qui se sont tous deux dits d'accord avec cette position.

M. Guilbeault a rappelé que le dossier d'Enbridge en matière de sécurité n'est guère reluisant et s'est dit d'avis qu'il était essentiel que les pouvoirs publics encadrent les activités de l'entreprise. Il a par ailleurs qualifié d'inacceptable le refus _ pour des raisons politiques _ du gouvernement Marois d'aller défendre le rapport de la CAPERN devant l'Office national de l'énergie (ONE) à Ottawa et l'a pressé d'aller le faire, invoquant l'urgence de la situation puisque l'Office doit rendre une décision sur ce projet le 19 mars.

Pour sa part, le président de l'UPA a dénoncé le manque de transparence d'Enbridge, signalant que l'entreprise avait refusé de partager les résultats de quelque 600 tests d'intégrité réalisés sur le pipeline, qui traverse plus de 200 terres agricoles.

Ce manque de transparence a été évoqué par tous les participants à la conférence de presse et mis encore plus en évidence par le maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, qui a dit n'avoir appris qu'en janvier dernier, par hasard, qu'un déversement de 4000 litres de pétrole avait eu lieu à la station de pompage de l'entreprise à Terrebonne en mai 2011, soit près de trois ans plus tôt.

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