Bikini Village se protège de ses créanciers

Publié le 17/02/2015 à 11:23

Bikini Village se protège de ses créanciers

Publié le 17/02/2015 à 11:23

L’industrie québécoise du commerce de détail continue de montrer des signes importants de difficulté. Après Parasuco la semaine dernière, c’est au tour de du Groupe Bikini Village (TSX-C, GBV, 0,50$) de se protéger de ses créanciers.

Par voie de communiqué, l’entreprise de 52 boutiques et 400 employés affirme avoir retenu les services de PricewaterhouseCoopers pour agir à titre de syndic et que ce dernier l’assistera dans l’élaboration d'une proposition à ses quelque 120 créanciers. 

Le détaillant fait face à des créances impayées de plus de 6M$, dont 2,2M$ sont garanties. Les titulaires de créances garanties sont Elmag, Takota et la Banque Royale. Tel que le prévoit la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, Bikini Village bénéficiera d'un sursis relativement aux paiements de ses dettes et aucun recours ne pourra être intenté.

Jusqu'à nouvel ordre, la direction précise qu’elle continuera d’exploiter ses magasins de manière normale et remercie sa clientèle de continuer de la soutenir «pendant cette période difficile pour le commerce de détail canadien».

L’exercice 2014 s’était soldé par une perte nette de 6,4 M$ et celui de 2013 par une perte de 1,1 M$. Ses ventes ont glissé de 15% en 2014, à 36 M$.

La liste des détaillants en difficulté s'allonge

Bikini Village se joint ainsi à une liste de détaillants éprouvant des difficultés financières déjà bien garnie. Au cours des derniers mois, les chaînes Target Canada, Sony, Mexx Canada, Jacob, Smart Set et Parasuco ont toutes annoncé des restructurations et la fermeture de magasins.

L’été dernier, l’entreprise fondée par Paul Delage Roberge, fondateur des défuntes Ailes de la Mode et Boutiques San Francisco, a recruté Jocelyn Dumas pour diriger le conseil d'administrtation. Il était jusque là directeur général de Holt Renfrew et Ogilvy au Québec. Isabelle Grisé, autrefois de Fruits et Passion et de La Senza, est devenue depuis présidente et chef de la direction.

L'action de Bikini Village, qui s'échangeait aux alentours de 6,50 $ à l'automne 2012, ne valait que 46 ¢ avant que les négociations sur le titre ne soient suspendues à la Bourse de Toronto.

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