Boeing: les voyageurs canadiens devraient vérifier leurs itinéraires

Publié le 08/01/2024 à 13:24, mis à jour le 08/01/2024 à 18:33

Boeing: les voyageurs canadiens devraient vérifier leurs itinéraires

Publié le 08/01/2024 à 13:24, mis à jour le 08/01/2024 à 18:33

Par La Presse Canadienne

Cet épisode marque un autre coup porté à la réputation de Boeing après que l’avion de ligne 737 Max 8 a été immobilisé pendant 20 mois en 2019 et 2020. (Photo: La Presse Canadienne)

Les voyageurs aériens canadiens devraient être largement épargnés par l’impact de l’immobilisation au sol du 737 Max 9 de Boeing, mais il serait probablement préférable que ceux-ci vérifient plus d’une fois leurs itinéraires.

Certains passagers pourraient être enregistrés sur des itinéraires touchés par l’ordonnance de l’agence fédérale américaine de l’aviation (FAA), qui a cloué au sol le Max 9 après qu’une partie du fuselage s’est arrachée d’un avion d’Alaska Airlines vendredi, laissant un trou béant sur le côté de la cabine.

L’immobilisation au sol a entraîné des annulations pour des dizaines de milliers de passagers au sud de la frontière, avec 171 avions temporairement interdits de décollage.

Aucune compagnie aérienne canadienne n’exploite le Max 9, mais certains des grands transporteurs ont des partenariats avec Alaska Airlines et United Airlines, qui incluent toutes deux les jets à fuselage étroit dans leur flotte. Alaska Airlines possède 65 Max 9, soit 28% de sa flotte, et United en détient 79, soit 8% de son parc d’avions.

WestJet et Alaska ont un accord interligne, permettant de voyager sur différents réseaux avec une seule réservation. Air Canada et United ont conclu un accord de partage de code qui permet aux passagers de réserver des voyages avec l’un ou l’autre transporteur vers environ 50 destinations aux États-Unis et au Canada, avec des centaines de vols par jour.

United a déclaré qu’il prévoyait d’annuler 200 vols rien que pour lundi et espérait rediriger les passagers concernés vers d’autres vols.

«Nous continuons d’éviter certaines annulations en utilisant d’autres modèles d’avions autant que possible», a déclaré la compagnie aérienne dans un courriel.

L’ampleur de l’effet d’entraînement dépendra de la question de savoir si le problème est ponctuel ou le produit d’une faille systémique, a déclaré John Gradek, qui enseigne la gestion de l’aviation à l’Université McGill.

«Si c’est systémique dans l’ensemble de la flotte Max 9, cela pourrait prendre un certain temps» et entraîner de lourdes répercussions pour les transporteurs qui dépendent de l’avion, a affirmé M. Gradek.

«Cet avion est un cheval de bataille pour Alaska Airlines.»

Alaska a annulé 21% de ses vols dimanche et United en a annulé 9%, avec des proportions similaires jusqu’à présent lundi, selon le service de suivi FlightAware. Les chiffres placent actuellement les compagnies aériennes aux deux premières places en ce qui a trait au pourcentage de vols annulés aux États-Unis et au Canada.

Les 171 avions cloués au sol devront passer une inspection avant de pouvoir reprendre leur vol, a annoncé samedi la FAA.

Cet épisode marque un autre coup porté à la réputation de Boeing après que l’avion de ligne 737 Max 8 a été immobilisé pendant 20 mois en 2019 et 2020, coûtant au constructeur américain des milliards de dollars et soulevant des questions sur sa fiabilité.

«Les gens devraient s’inquiéter de la culture de Boeing», a déclaré M. Gradek.

Il a laissé entendre que les récents problèmes de Boeing pourraient provenir de sa décision de continuer à déployer de nouveaux avions qui cadrent en grande partie avec une conception vieille de 55 ans, plutôt que de repartir à zéro.

«Cela a été la stratégie de Boeing ces derniers temps: pourquoi réparer quelque chose qui n’est pas brisé?», a soutenu M. Gradek.

«Il s’agit pour Boeing de ne pas dépenser d’argent pour revoir un avion sur un document vierge», ce qui nécessite un investissement plus important en temps et en argent, a-t-il relevé.

 

Christopher Reynolds, La Presse Canadienne

 

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