Les négociations ont repris chez Airbus

Publié le 19/03/2024 à 17:20

Les négociations ont repris chez Airbus

Publié le 19/03/2024 à 17:20

Par Dominique Talbot

Le comité de négociation affirme également avoir signalé à Airbus que «la productivité ira au même rythme que les négociations progresseront». (Photo: Getty Images)

Malgré un rejet massif de l’offre patronale et un vote en faveur de l’obtention d’un mandat de grève, les 1300 membres l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA) de l’usine d’Airbus à Mirabel sont de retour à la table des négociations en vue de renouveler leur convention collective échue depuis le 1er décembre dernier. 

Dans une communication envoyée mardi aux travailleurs, l’AIMTA souligne que depuis la reprise des négociations lundi «son ton [de l’employeur] avait déjà changé».

Rappelons que le 17 mars, les syndiqués ont rejeté l’offre d’Airbus dans une proportion de 99,6%. Le taux de participation s’est élevé à 80%. Ils se sont également prononcés à 98,9% en faveur d’un vote de grève. Cela signifie que l’AIMTA pourrait déclencher une grève générale illimitée.

Le comité de négociation affirme également avoir signalé à Airbus que «la productivité ira au même rythme que les négociations progresseront».

«Cette première offre avait été proposée au syndicat, suite à des discussions ouvertes qui ont eu lieu depuis quelques mois et prenaient en compte, notamment le contexte actuel de l’A220 qui n’a pas encore atteint son seuil de rentabilité. Il s’agissait donc d’une étape dans les négociations. Bien que nous considérons qu’il s’agissait d’une offre rationnelle en ligne avec le contexte économique du programme A220, nous prenons acte des résultats du vote», dit Amélie Forcier, porte-parole d’Airbus.

La multinationale souhaite augmenter la cadence de production du modèle A220 (anciennement la CSeries de Bombardier) à 14 appareils par mois, alors que le carnet de commandes atteint maintenant 900 appareils. Une autre usine de production se trouve à Mobile, dans l’État de l’Alabama.

Avant le rejet de l’offre d’Airbus, pas moins de 24 rencontres de négociations s’étaient avérées infructueuses. «Nous entrons dans cette nouvelle ronde de négociations en sachant que nous pouvons compter sur vous pour envoyer des messages clairs à l’employeur. […] Pour les journées de négociations à venir […] si le rythme n’y est pas, nous ferons appel à vous de nouveau pour parler d’une seule voix avec des moyens de pression organisés, coordonnés et rassembleurs», expriment également les dirigeants syndicaux.

«Airbus a à cœur l’engagement de ses employés. Et notre équipe de négociation est de retour à la table pour poursuivre les discussions depuis lundi. Nous restons engagés à concilier les intérêts de nos employés avec les impératifs économiques de l’A220. Nous souhaitons continuer le dialogue constructif qui s’est amorcé au cours des derniers mois afin que nous puissions, ensemble, trouver un accord qui convienne aux deux parties, tout en veillant au succès à long terme de l’A220», exprime de son côté Amélie Forcier.

D’autres rencontres de négociations sont prévues la semaine prochaine.

 

 

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