L’Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau de Dorval est prête à accueillir la venue de l’Airbus A380 depuis déjà au moins trois ans.
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C’est qu’Aéroports de Montréal (ADM) a pu profiter des travaux d’agrandissements et de rénovation déjà prévus à l’aéroport pour apporter, au même moment, les modifications nécessaires à son accueil, explique sa vice-président Affaires publiques, Christiane Beaulieu.
Car ne reçoit pas le nouveau géant des airs qui veut. Avec une envergure de près de 80 mètres et une queue qui atteint une hauteur de 24 mètres, il est actuellement le plus gros avion pour passagers au monde. Sa hauteur équivaut, à peu de choses près, celle d’un immeuble de huit étages.
Mais déjà dans les travaux de rénovation jusqu’au cou, ADM en a profité pour répondre aux besoins particuliers de cet appareil. Entre autres choses, les salles des arrivées et de réception des bagages ont été conçues pour recevoir un afflux de passagers important.
Il en a été de même lorsque est venu le moment de refaire les pistes. Celles-ci ont été élargies sensiblement, et le revêtement a été refait pour être en mesure de supporter le poids de ce colosse. Ce dernier a un poids maximum au décollage de 560 tonnes, comparativement à 397 tonnes pour un Boeing 747-400.
Tant et si bien que les modifications directement liées à la venue de l'A380 furent mineures, soutient Christiane Beaulieu, vice-présidente Affaires publiques d’ADM. La porte d’embarquement 55 de la nouvelle jetée internationale a été spécialement conçue pour recevoir le nouvel Airbus, qui se distingue, entre autres, par son double pont.
La porte 55 est ainsi dotée de deux passerelles d’embarquement: une pour le pont inférieur et une pour le pont supérieur, à quelque huit mètres de hauteur. Cette particularité a nécessité deux dépenses supplémentaires : un pont assez long et flexible pour rejoindre le deuxième étage de l'A380, au coût de 500 000$, et le bâtiment d'interface, qui relie ce pont à la porte d'embarquement, au coût de 100 000$.
L’investissement total s’élève donc à 600 000$. Une somme dérisoire, juge-t-on, si l’on imagine ce qu’il en aurait coûté à ADM si l’organisme n’avait pas déjà des millions de travaux de rajeunissement de leurs installations dans les cartons.
Cela étant, les travaux ont été complétés. Et depuis ce jour, en 2006, ADM attend que l’A380 finisse par se pointer le nez. Ce ne sera probablement pas en 2010. Peut-être en 2011. Mais rien n’est moins certain…
