Mesa Air exploite la ligne Go!, à Hawaii.

Les difficultés financières de l’américaine Mesa Air Group, qui vient de recourir aux dispositions du chapître 11 sur les faillites, aura un impact limité sur Bombardier, estime Desjardins.

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Malgré la mauvaise nouvelle de cet important client de Bombardier, l’anlayste de Valeurs Mobilières Desjardins (VMD), Benoît Poirier, maintient sa recommandation d’achat du titre de l’entreprise québécoise, avec un prix cible de 7$ l’action.

L’analyste reconnaît que le titre subira des pressions importantes à court terme. «Néanmoins, dit-il, nous nous attendons à ce qu’il connaisse une remontée significative en 2010, à mesure que les signes de reprises de plus en plus importants dans l’industrie aérospatiale se concrétiseront».

Benoît Poirier affirme avoir déjà prévu une baisse de 21% des livraisons d’appareils régionaux en 2010, en raison surtout d’une baisse marquée des commandes. Desjardins prévoit des livraisons de 42 avions régionaux au cours de son prochain exercice (FY2011), comparativement à 53 pour l’exercice en cours.

Des avions excédentaires

Mesa Air Group affirme recourir la protection des tribunaux américains afin de se départir d'un partie de ses appareils excédentaires, dont les baux pèsent lourd en cette période de ralentissement.

L’entreprise opère une flotte de 130 appareils, dont plus d’une centaine de Canadair Regional Jet (CRJ) de Bombardier. On parle précisément de 38 CRJ900, 20CRJ700 et 48 CRJ200.

Selon les documents légaux disponibles, 52 appareils de l’entreprise sont actuellement cloués au sol. Cela comprend 17 CRJ200, 12 Embraer (ERJ-145), 20 B-1900 et 3 Dash-8.

«La bonne nouvelle, précise M. Poirier, est qu’aucun des CRJ700 et CRJ900 de Mesa Air sont considérés comme excédentaires», ce qui risquerait de nuire aux ventes. Au cours des prochains mois, Mesa prévoit se départir de 25 appareils supplémentaires.

American Eagle compensera

En date du 31 octobre dernier, le carnet de commande de Bombardier s’établissait à 104 avions régionaux, dont 10 CRJ700 commandés par Mesa Air. Un risque gérable, si l’on en croit l’analyste qui cite en exemple la commande récente de 22 CRJ700 d’American Eagle Airlines. «À notre avis, cette dernière commande devrait plus que compenser pour les pertes potentielles que Bombardier pourrait subir.»

Les difficultés financières de Mesa sont connues depuis déjà un certain temps. L'automne dernier, United Airlines avait choisi de ne pas renouveler son contrat avec Mesa Airlines qui opérait 26 jets régionaux pour le transporteur.