Deux facteurs ayant contribué à l'écrasement seraient reliés à Bombardier, selon Colgan Air. Photo : Bombardier

Colgan Air a expliqué par une erreur de pilotage l'écrasement d'un appareil Q400 de Bombardier survenu en février dernier. La société aérienne a cependant ajouté que l'absence de mises en garde adéquates contre une vitesse de vol insuffisante, dans la cabine de pilotage et le manuel d'emploi de l'avion, figuraient parmi les facteurs ayant contribué à l'accident, qui a coûté la vie à 50 personnes.

Dans un document remis au Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) des Etats-Unis relativement à l'écrasement, ayant eu lieu à Buffalo, le transporteur régional a indiqué que l'accident avait probablement été causé par la perte de connaissance de la situation par l'équipage et l'incapacité de celui-ci à suivre les procédures et la formation de Colgan Air, ce qui a mené à la perte de contrôle de l'appareil.

Cependant, la société a également parlé de quatre facteurs ayant contribué à l'écrasement, dont deux impliquant le constructeur aérien de Montéral.

Colgan a indiqué que le système d'avertissement du poste de pilotage du bimoteur à turbopropulseurs n'avait pas été en mesure de prévenir adéquatement les pilotes qu'ils volaient à une vitesse pas assez élevée.

L'entreprise a également fait état de l'absence d'une mise en garde adéquate, dans le manuel d'emploi et de vol de l'appareil, quant à l'impact de l'établissement d'une vitesse de référence pour l'approche et l'atterrissage, lorsqu'il n'y pas de glace.

Bombardier a refusé de se prononcer au sujet du document de Colgan, rappelant cependant que ses experts s'étaient présentés à une audience, en mai, pour répondre à des questions.

Des poursuites ont été intentées contre Colgan relativement à l'écrasement, qui fait 49 morts à bord de l'avion et un autre au sol.

Le NTSB devrait rendre public son rapport sur l'accident au début du mois de février.