Mais cette relative accalmie ne menace pas les grands constructeurs dont les carnets de commandes sont remplis pour des années si bien que les délais de livraisons ne cessent de se rallonger.
A titre d'exemple, un A320 Neo, le moyen-courrier remotorisé d'Airbus qui promet 15% d'économie de carburant, acheté aujourd'hui ne pourra pas être livré avant 2020, un frein à l'achat pour les compagnies aériennes.
Le rallongement des livraisons ne décourage pas, au contraire, les sociétés de location d'avions.
Face aux transporteurs traditionnels, qui sont frappés par le prix élevé du kérosène dans un secteur concurrentiel et peu rentable, elles disposent de moyens financiers qui leur permettent de miser sur l'accroissement du trafic mondial attendu sur le long-terme.
Boeing et Airbus prévoient une croissance du trafic aérien de 5% par an au cours des deux prochaines décennies.
Les loueurs, qui comptent bien en profiter, s'y préparent ainsi dès maintenant en diversifiant leur portefeuille avec une gamme d'appareils les plus modernes.
"Le fait marquant de ce salon fût, sans aucun doute, le retour des compagnies de leasing sur le devant de la scène avec 60% des commandes en nombre d'appareils chez Boeing et 53% chez Airbus", souligne ainsi Yan Derocles.